Voici l’enfer que vivent quotidiennement les populations de Buea face aux militaires

A Buea, les populations souffrent le Martyr

Mon, 18 Oct 2021 Source: www.camerounweb.com

• Me Félix Agbor Balla décrit le quotidien des populations face aux corps habillés

• Il décrit un véritable enfer

• L’avocat et défenseur des droits de l’Homme, lance un appel à agir



La mort de la fillette de moins de 5 ans à Buea est toujours vive dans les esprits. Cette tragédie aura été la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Les populations du NOSO subissent depuis plusieurs années, des traitements assez indignes et injustifiés de la part des forces de l’ordre et de défense, en poste dans cette zone. L'avocat Felix Agbor décrit sans concession les comportements des hommes en treillis face aux civils qui souffrent le martyr quotidiennement.

Reçu par les confrères de Rfi suite au drame survenu à Buea n’est pas allé par quatre chemins pour décrire la réaction des populations face aux militaires.

« La réaction des populations, ce n’est pas seulement parce qu’on a tué un enfant. C’est une frustration par rapport à la manière que les gendarmes, les policiers et les militaires traitent les gens au Sud-Ouest et au Nord-Ouest. Ils traitent les gens très, très mal ici, à Buea. Ils demandent l’argent… la manière dont ils traitent les gens, c’est comme tu n’es pas un être humain. Ils réagissent toujours avec la force. Ils nous contrôlent, ils nous regardent comme si nous sommes tous des sécessionnistes, comme si nous tous, nous sommes en train de tuer leurs collègues. Ils réagissent d’une manière qu’ils ne peuvent pas faire ni à Douala ni à Yaoundé », a-t-il décrit.

C’est le quotidien des populations de cette ville. Il faut dire que la méfiance était depuis de mise et les relations entre les forces de l’ordre et les populations étaient déjà tendues. La mort tragique de cette fillette a été l’étincelle de trop qui a mis le feu aux poudres. Mais que faire, en attendant que la paix revienne totalement dans le NOSO ? C’est la véritable équation qu’il va falloir régler très rapidement, car le fossé est déjà trop grand.

Félix Agbor Balla, figure locale de la société civile, appelle à mieux former les forces gouvernementales, mobilisées dans l'Ouest anglophone. Il est habitant de cette ville et vit aussi au quotidien ce que subissent ses compatriotes. Pour atténuer un peu les relations extrêmement tendues entre armée et civile, il lance un appel aux organisations de la société civile pour qu’elles jouent leur partition.

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