Au pouvoir depuis trente-six ans, Paul Biya, qui brigue un nouveau mandat à la présidentielle d’octobre, s’est entouré d’un nouveau staff pour sa campagne. Alors qu’il désignait d'habitude ses premiers ministres pour piloter celle-ci, le chef de l’Etat a, cette fois, opté pour l’ex-ambassadeur à Paris Samuel Mvondo Ayolo, un parent par ailleurs directeur du cabinet civil à la présidence.
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Au rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), une commission nationale de supervision de la même campagne a été créée. Elle est présidée par le secrétaire général du parti majoritaire, Jean Nkuété.
D’autres innovations concernent la coordination de la campagne dans les régions. A l’Est, l’ex-préfet Bernard Wongolo et Joseph le, ex-journaliste et actuel ministre de la fonction publique, ont été choisis au détriment de personnalités originaires de cette région comme Charles Salé et Badel Ndanga Ndinga.
Dans le Centre, le tréso- rier du RDPC et maire de Yaoundé, Gilbert Tsimi evouna, ainsi que l’homme d’aff James Onobiono ont été écartés au profit du président du groupe parlementaire RDPC, Jean-Bernard Ndongo essomba, et de la ministre des affaires sociales, Pauline Nguene.
Le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, mobilisera dans l’Extrême-Nord. A l’Ouest, fi des hommes d’affaires bamiléké, sponsors du chef de l'Etat, le sénateur Ibrahim Mbombo Njoya a été préféré au président de cette institution, Marcel Niat Njifendji.