Le général Esaie Ngambou est très en colère et remonté contre le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji. Il accuse Atanga Nji de l’avoir insulté en le traitant d’individu sans foi ni loi. Très remonté, il dit que personne ne l’a déjà traité ainsi. Voici en substance la note du ministre qui a créé la divergence.
Le Ministre de l'Administration Territoriale, dans sa note, avait informé l'opinion publique qu'un groupe d'individus sans foi ni loi sillonnent depuis quelques temps les villes et campagnes, se revalant d'un mandat de réforme de l'Eglise Evangélique du Cameroun (EEC), sous la dénomination Eglise Evangélique du Cameroun Décentralisée, en abrégé EEC-D.
Ces individus, dont la plupart sont des membres ou anciens membres de l'Eglise Evangélique du Cameroun (EEC) autorisée par décret n°74/DF/853 du 14 octobre 1974, rétendent par ailleurs que leur organisation, l'EEC-D, bénéficie d'une reconnaissance juridique des pouvoirs publics.
Le Ministre de l'Administration Territoriale a rappellé à cet égard que, selon les dispositions pertinentes de l'article 23 de la loi n° 90/53 du 19 décembre 1990 relative à a liberté d'association « toute association religieuse doit être autorisée ». Il s'agit en matière de liberté de culte, d'une disposition claire et impérative, qui ne saurait renvoyer une simple déclaration.
Ces dispositions de l'article 23 sont renforcées par celles de l'article 24 de la loi susvisée qui précisent que « l'autorisation d'une association religieuse ou d'un établissement congrégationiste est prononcée par décret du Président de la Républiques.
Le Ministre de l'Administration Territoriale précise par conséquent qu'aucune association religieuse n'a été autorisée sous la dénomination « Eglise Evangélique du Cameroun Décentralisée ».
Le Ministre tient donc à préciser qu'après quelques années de turbulences, l'EEC retrouve progressivement la sérénité suite à la tenue, le 30 décembre 2021 du Synode de Bangangté qui a consacré la réconciliation en son sein. Désormais l'EEC est dotée d'un bureau consensuel et reconnu, dirigé par le révérend Pasteur BILLA MBENGA Alexandre.
eEn tout état de cause, les Autorités Administratives prendront, en tant que de besoin, les mesures appropriées pour assurer le respect de la réglementation en vigueur », indique le ministre.