Ernestine Ouandie n’a jamais connu son père, le militant Ernest Ouandie, exécuté sommairement par les autorités camerounaises en 1971 après avoir combattu pour l’indépendance de son pays.
En 2006, Jean-Marie Teno, admirateur d’Ernest, rencontre par hasard Ernestine, qui lui raconte sa vie d’une traite, d’une enfance plus que douloureuse à l’âge adulte, hantée par la personnalité abstraite et absente de son père.
Teno, qui a conservé les images de ce récit, décide d’en tirer un film lorsqu’il apprend qu’Ernestine a mis fin à ses jours en 2009. Porté par le témoignage cru et direct d’Ernestine, Une feuille dans le vent est une réflexion poignante sur les conséquences profondes du colonialisme, non seulement sur les faits, mais surtout sur l’identité intime des personnes, à travers les générations.