« Je lutterai jusqu'à ma dernière goutte de sueur. Je lutterai jusqu’à ma dernière énergie. J’insiste là-dessus parce que je m’adresse tout particulièrement à ceux qui pensent m’intimider, à ceux qui menacent de me révoquer ici ou de me faire ça. Je lutterai jusqu’au dernier souffle pour qu’il y ait renouvellement de la classe politique au Cameroun», Cabral LIBII.
Cabral LIBII était l’invité de « Dimanche avec vous » sur Equinoxe TV dimanche 25 juin 2017. Il a mis à profit ce passage pour dévoiler un pan des mesures qu’il prendrait pour assainir les mœurs s’il était élu président de la République.
« Moi président, je ne ferai pas de chasse aux sorcières. C’est pas important. Ce pays a tellement de richesses et de potentialités qu’on n’en a pas besoin. Mais ce pays a besoin de sa jeunesse, de la force de sa jeunesse pour être rebâti, c’est-à-dire la contrepartie de la fermeture définitive des dossiers… c’est qu’on ne fasse pas de chasse aux sorcières. Parce que dans un pays où il y a eu 35 ans d’incurie voire plus, si vous cherchez à voir qui a détourné de l’argent d’un marché public, qui a détourné de l’argent d’une salle de classe, il y a de fortes chances que vous attrapiez votre mère ou votre oncle un jour», a-t-il déclaré.
Le « candidat » a poursuivi par un appel à la jeunesse qui ne cesse d’accuser les anciens au lieu de s’engager dans l’arène politique. S’il faut dire aux jeunes quelque chose, je leur dirai « allez à l'assaut du parlement ! Allez à l’assaut des communes ! La Présidence, je m'en charge le cas échéant ou éventuellement. »
Il s’agit, en fait, d’une distribution des rôles. Si les jeunes doivent se mobiliser pour conquérir le parlement et les collectivités locales, Cabral LIBII pour sa part s’occupera de la présidence de la république. A chacun donc sa mission. C’est, à son sens, la seule voie de salut pour sortir le Cameroun de l’état dans lequel il se trouve du fait de la volonté de ceux qui le dirigent depuis 35 ans.
Cabral LIBII, qui est à la tête d’un collectif pour l’enrôlement de 11 millions de Camerounais sur les listes électorales, ne dit pas clairement s’il sera ou pas candidat. Il donne plutôt l’impression de quelqu’un qui travaille pour une équipe qui lui assurera un poste au sein de l’appareil dirigeant.
A la question de savoir s’il sera candidat à l’élection présidentielle de 2018, il répond : «On n’en est pas là. Je vous l’ai dit, l’élection présidentielle c’est pas la samba ou un carnaval ou les gens viennent parader moi je suis candidat, moi je suis ceci. Moi je vous ai dit, je suis un adepte de la construction. Nous travaillons à partir de la base. On vous a parlé des 11 millions d’inscrits tout à l’heure. Mais Je dis ceci : est-ce que vous savez, en 1967, quelles sont les fonctions qu’exercent Paul Biya ? Il a 34 ans, je peux me tromper. Mais il exerce la fonction de Directeur du Cabinet Civil, cumulativement avec Secrétaire général de la présidence de la République, c’est-à-dire il cumule, à 34 ans, la fonction de Ngoh Ngoh qui va aujourd’hui autour de 60 ans. Et de Martin Belinga Eboutou.