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Voici le braquage de trop qui a permis d'arrêter le lieutenant Wang et ses 5 bandits

Le lieutenant est chef d'un gang

Thu, 21 Dec 2023 Source: Le jour N°4066

L’officier subalterne de gendarmerie Wang Abdel Aziz est présenté, par ses propres collègues, comme le chef d’un gang de braqueurs qui semait la panique dans les Hauts Plateaux et à l’entour.

L’activité des pandores est perçue à la fois avec soulagement et suspicion, par les populations de Mbouda, Foumbot, Bangangté, Bafoussam et surtout Bangou, où le gang a frappé l’un de ses derniers coups.

Nous avons en effet appris que dans la nuit du 14 au 15 décembre 2023, alors que la localité accueillait une session du conseil de sa municipalité, des citoyens ont été braqués à la tombée de la nuit par des individus avec qui ils avaient passé une partie de la soirée à boire, au quartier Ngoulap. Ils ont perdu des biens et surtout de l’argent.

LE BRAQUAGE DE TROT ?

En tout cas, la compagnie de gendarmerie de Baham, de concert avec la brigade de Bangou, a exploité certains indices pour mettre la main sur cinq malfrats. Ils ont pour noms Nzali Yannick, Fogem Hugues Roméo, Mfoko Mohamed, Kanou Nganou Rodrigue et Njoya Ibrahim. Leur exploitation a permis de découvrir qu’ils sont tous des repris de justice. Et là n’est pas la surprise. De sources internes à l’enquête, le gang opérait sous la coordination d’un officier subalterne de gendarmerie, le lieutenant Wang Abdel Aziz. Lequel fournissait les bandits en armes et munitions, et a même participé, selon les aveux de ces derniers, à au moins deux braquages en leur compagnie, en usant de son arme de service.

Le commandant de la Légion de gendarmerie de l’Ouest et le commissaire du gouvernement auraient déjà pris des mesures pour le mettre hors d’état de nuire. Cependant, les populations victimes de braquage régulier regrettent cette connivence entre un élément des forces de l’ordre, de surcroît un jeune officier, et la pègre.

« Chaque fois que les bandits sont entrés chez moi et que je suis allé me plaindre, aussi bien à la police qu’à la gendarmerie, j’ai toujours été surpris de constater qu’il y a des relations incestueuses entre certains éléments et les malfrats. Avec ce qui se passe, je ne suis pas surpris de constater que chaque fois que les enquêtes aboutissent et qu’on veut leur mettre le grappin dessus, ils s’évaporent. Le gouvernement devrait revoir la manière avec laquelle on mène les enquêtes de moralité », confie un résident du quartier Banengo, réputé criminogène à Bafoussam.

Source: Le jour N°4066