Voici le nouveau métier des détenus de Kondengui

Prison Centrel De Kondengui 1 Ils utilisent souvent les réseaux sociaux pour pour arnaquer leurs victimes

Fri, 8 Sep 2017 Source: cameroon-info.net

Pourtant interdits dans les institutions carcérales au Cameroun, les téléphones portables sont au centre d'un vaste réseau d'escroquerie monté par les locataires des pénitenciers à Yaoundé. A en croire La Nouvelle Expression du mercredi 6 septembre 2017, les victimes se ramassent à la pelle et les parents des prisonniers sont ceux qui les approvisionnent généralement. "J'ai rencontré Alain sur Facebook. Il disait qu'il vivait à Douala. On a pris l'habitude de causer et un jour, il m'a dit qu'il prenait la route pour Yaoundé vers 17h. A plus de 22h, il n'était toujours pas arrivé. J'ai esayé de le joindre en vain. Le lendemain, il m'a contacté vers 10h en m'annonçant qu'il avait tué une femme. Il a été par la suite déféré à Kodengui. C'est comme ça que je me suis retrouvée en train de lui apporter à manger et faire quelques courses pour lui", raconte Alvine, une ménagère. Au fil des visites, "Alain" a par la suite demandé à sa victime de lui apporter une photocopie de sa carte d'identé afin qu'il lui fasse une procuration.

Pourtant interdits dans les institutions carcérales au Cameroun, les téléphones portables sont au centre d'un vaste réseau d'escroquerie monté par les locataires des pénitenciers à Yaoundé. A en croire La Nouvelle Expression du mercredi 6 septembre 2017, les victimes se ramassent à la pelle et les parents des prisonniers sont ceux qui les approvisionnent généralement. "J'ai rencontré Alain sur Facebook. Il disait qu'il vivait à Douala. On a pris l'habitude de causer et un jour, il m'a dit qu'il prenait la route pour Yaoundé vers 17h. A plus de 22h, il n'était toujours pas arrivé. J'ai esayé de le joindre en vain. Le lendemain, il m'a contacté vers 10h en m'annonçant qu'il avait tué une femme. Il a été par la suite déféré à Kodengui. C'est comme ça que je me suis retrouvée en train de lui apporter à manger et faire quelques courses pour lui", raconte Alvine, une ménagère. Au fil des visites, "Alain" a par la suite demandé à sa victime de lui apporter une photocopie de sa carte d'identé afin qu'il lui fasse une procuration. Mais une fouille inopinée de l'administration pénitenciaire va permettre de découvrir le téléphone caché par l'incarcéré. Après avoir fouillé le contenu de ses messages, la supercherie sera découverte. "Quand je me suis connectée, je me suis rendue compte qu'il avait déjà fait le coup à plusieurs autres. Il va m'avouer par la suite qu'il est enfermé depuis dix ans pour vol à main armée", raconte dépité Alvine. D'après le journal des histoires similaires sont légions au sein de ce pénitencier. Même si l'entrée des téléphones portables est proscrite au sein des prisons, les parents et connaissances des prisonniers usent généralement de stratagèmes pour les introduire au sein de ce milieu carcéral. "Pour apporter son premier téléphone à mon fils, je l'ai mis dans mes tresses. A cette époque j'avais les rastas. Une autre fois, j'ai mis le portable dans un pain Kumba", confie le parent d'un détenu. Toutefois, malgré les nombreuses tentatives pour tenter de bloquer l'entrée des téléphones portables à la Prison centrale de Kodengui, ces appareils continuent à y être introduits. Des fois par le truchement des gardiens de prison. Néanmoins, les téléphones saisis sont généralement remis à des brigades de gendarmerie pour enquête.

Source: cameroon-info.net