Savez-vous que secouer violemment l’enfant pour le calmer lorsqu’il pleure, peut avoir des conséquences graves sur sa santé ? Certaines pouvant être irréversibles. Parlons du syndrome du "bébé secoué", avec Dr Corine Agokeng, pédiatre en service à l’hôpital Laquintinie.
Les pleurs incessants d’un enfant irritent souvent certains parents. Épuisés, ou ne parvenant pas à le calmer, ou apaiser l’enfant qui pleure, ils les secouent violemment pour les contraindre à se taire. Ce qui peut avoir des conséquences sur leur santé. «Le syndrome du bébé secoué peut être défini comme un traumatisme crânien, sans notion de traumatisme chez un enfant qui a subi des secousses importantes et répétées », explique Dr Corine Agokeng, pédiatre en service à l’hôpital Laquintinie.
Et cette spécialiste de la santé d’ajouter: «le parent ne parvenant pas à faire taire l’enfant, le saisi par les aisselles et le secoue avec force, de l’avant vers l’arrière. Ce qui fait également mouvoir la tête de l’enfant de l’avant fait l’arrière», explique-t-elle avant de poursuivre: «à force de le faire, ce mouvement de va et vient peut entrainer des secousses au niveau du cerveau, qui va percuter la boîte crânienne, détruire les vaisseaux, endommager les nerfs, et l’enfant aura des signes et symptômes relatifs au syndrome du bébé secoué ».
Dr Corine Agokeng explique également que la période de 0 à 3 ans est assez délicate, parce que le cerveau de l’enfant n’est pas encore mature. Il est encore en pleine croissance. Et donc, toute lésion qui survient durant cette période peut interrompre le processus de croissance du cerveau et entrainer des séquelles très graves, parfois irréversibles chez l’enfant.
Des conséquences graves
«L’enfant peut ne plus parler. S’il marchait déjà, il peut ne plus marcher, ne plus voir ou même mourir. C’est au cas par cas, en fonction de la gravité et de la durée des secousses qu’il a subit», explique-t-elle, avant de donner des conseils. Ainsi, lorsque l’enfant pleure, le parent doit avoir la maîtrise de soi, et ne pas être violent. Il doit simplement bercer l’enfant, le tenir contre soi, le calmer, le rassurer et chercher pourquoi il pleure.