Elle prépare minutieusement ses coups et les met en exécution. Mais elle a fini par être démasquée. Jacques Jorel Zang l’activiste raconte.
La dame que vous voyez là en image (encadrée en rouge) est une professionnelle du vol dans les hôpitaux. Elle opère depuis 2020 au moins dans le même hôpital (celui de Biyemassi) et sûrement dans d'autres hôpitaux à Yaoundé en changeant à chaque fois d'identité dans le livre des enregistrements des malades.
Profitant de la cacophonie de nos structures hospitalières, elle se faisait passer régulièrement pour une garde malade agissant au milieu de nombreux malades dans plusieurs salles (car ce n'est pas toujours évident de connaître qui est réellement avec qui où qui accompagne réellement qui dans un hôpital et dans les salles des malades et hospitalisation).
Prenant le temps de bien observer les mouvements des uns et des autres du personnel soignant aux malades eux-mêmes. Elle ciblait ses proies ou victimes (malades ou gardes malades réels). Approchant les malades qu'elle voyait esseulé(es) pour leur proposer une aide quelconque ou faire la conversation, bref établir un climat de confiance entre elle et ses victimes.
Et quand ses victimes ou proies lui confient quelque chose (objets de valeur ou sacs, etc.) ou pendant leur sommeil, elle porte votre sac et disparaît de la circulation pour aller soit dans un autre hôpital ou revenir dans le même hôpital après des semaines, voire des mois le temps que les gens oublient.
Elle a été appréhendée cette fois et remise aux forces de police car comme on dit 99 jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire. C'est une autre garde malade qui l'observait de loin dans ses agissements suspects autour de nombreux malades qui a alerté les responsables de l'hôpital qui l'ont attrapée la main dans le sac en train de soutirer discrètement de l'argent du sac d'une maman qui se reposait avec son nouveau-né dans les bras.
Elle avait caché les billets volés (53 000 franc CFA) dans son caleçon. Ce sont les infirmières qui l'ont fouillée en lieu et place de la foule qui avait déjà commencé à la molester jusqu'à lui déchirer les habits et au-delà de cette somme, elle avait sur elle quatre téléphones éteints sûrement des vols.
Je vous parle là d'une dame très bien habillée et très belle (là c'est juste un tissu pagne qu'une femme lui a donné car on avait déchiré tout l'habit qu'elle portait). Donc vigilance absolue pour vous qui êtes dans les hôpitaux avec vos malades ou pour vous soigner.
Protégez-vous et les vôtres car beaucoup sont dans les hôpitaux pour se rendre riches.