« Ce n’est qu’au Cameroun que les gens peuvent, à longueur de journée, publier les corps des forces de défense et de sécurité, faire l’apologie de la sécession, l’appel à l’insurrection dans les réseaux sociaux et ils sont toujours en liberté », écrit l’activiste Shance Lion. En effet, dans d’autres pays, il n’en faut pas assez pour se retrouver derrière les barreaux.
Tenez par exemple, pour avoir publié sur Facebook « boycottons la CAN », le blogueur ivoirien Likakuru Likakara se retrouve en prison. Lors de son audition, apprend-on, il a confié « qu’il voulait amuser la galerie ».
La rédaction de CamerounWeb vous propose de découvrir le communiqué de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) à ce sujet :
La Cote d'Ivoire accueillera la Coupe d’Afrique des nations qui se déroulera du 13 janvier 2024 au 11 février 2024. La réussite de cet événement majeur est la préoccupation de toute la population. Cependant, nous constatons sur les réseaux sociaux, une vaste campagne de boycott (dénigrement, diffamation, fake news, menace, appel aux troubles...) dans le but d'apporter un discrédit au pays, voire empêcher son bon déroulement.
Certaines personnes s'adonnent à ces actes précités, bien que la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) invite les internautes à plus de responsabilités sur les réseaux sociaux à travers ses campagnes de sensibilisation. SA a payé les frais de ses appels à l’insurrection.
La Plateforme de lutte contre la cybercriminalité dans ses patrouilles virtuelles d'assainissement du cyberespace ivoirien, a été attirée par le profil Facebook "Likakuru Likakara" qui a effectué des publications jetant le discrédit sur l’événement et appelant à des actions violentes. Vu la gravité de ses propos, une information a été ouverte afin de diligenter une enquête.
Les investigations menées par la PLCC et le Laboratoire de criminalistique numérique (LCN) ont abouti à l'interpellation de SA dans la ville d’Adzopé. Conduit dans les locaux de la PLCC, SA lors de son interrogatoire, reconnaît être l'auteur des publications incriminées. Il dit avoir agi dans le but d'amuser la galerie et dénoncer la hausse du coût de l'électricité qui entraînera sûrement l'augmentation des prix dans d'autres secteurs d'activité.
SA s'excuse pour l'acte qu'il a commis, demande la clémence des autorités ainsi que de la population ivoirienne, car il ignorait que ses publications étaient punies par la loi. Il dit être pour l'organisation sans accroc et la réussite de la CAN 2024.
Pour conclure, SA a été conduit au parquet pour incitation à la violence et trouble à l'ordre public au moyen d'un système d'information. Publions responsable.