Wagner après la mort de Prigogine : un proche de Paul Biya prend une lourde décision

Touadera et Paul Biya

Wed, 4 Oct 2023 Source: www.camerounweb.com

Selon les informations récemment révélées par le journal français Africa Intelligence, un accord de coopération sécuritaire est en cours de négociation entre la présidence de la République centrafricaine et Bancroft Global Development, une organisation américaine à but non lucratif proche du département d'État des États-Unis. Les contours de cet accord suscitent l'intérêt et l'interrogation.

La délégation de Bancroft Global Development, composée notamment de son président et fondateur, Michael Stock, et du conseiller Afrique français, Richard Rouget, s'est rendue à Bangui fin septembre pour discuter des détails de cet accord avec le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, ainsi qu'avec d'autres responsables gouvernementaux. L'objectif principal de cet accord est de renforcer les capacités de surveillance du territoire centrafricain, notamment en ce qui concerne le suivi des mouvements transfrontaliers de groupes rebelles.

L'accord en cours de négociation prévoit également la création et la formation d'une unité armée spécialisée, dont la mission sera de lutter contre l'exploitation illégale des ressources extractives par des acteurs armés et étrangers. Cette unité pourrait être équipée de moyens humains et matériels importants pour mener des opérations dites "offensives".

En outre, un troisième volet de l'accord concerne des actions de lobbying international au nom de la Centrafrique auprès des autorités de Washington et des Nations unies. Cette initiative vise à réduire l'influence de la Russie, notamment de la nébuleuse Wagner, dans le pays.

Il est à noter que Bancroft Global Development, bien qu'étant une organisation à but non lucratif, a été fréquemment associée au département d'État américain et à l'ONU pour des missions de sécurité dans des zones de conflit à travers le monde. La société opère également en Afrique, notamment en Libye, en Ouganda, au Kenya et au Mali, où elle collabore avec la mission onusienne, la Minusma.

L'initiative de cet accord de coopération sécuritaire a été facilitée par Pascale Jeannin Perez, une femme d'affaires française établie à Genève, qui conseille le président Faustin-Archange Touadéra sur des questions économiques.

Il est à noter que la France, bien que sceptique quant au recours à des "contractors" privés, a observé avec un certain intérêt le regain d'intérêt de Washington pour la Centrafrique. Elle privilégie davantage l'implication renforcée du président rwandais Paul Kagame dans la région.

Enfin, il convient de souligner que Wagner, la société paramilitaire russe, montre des signes d'affaiblissement en Centrafrique depuis la mort de son fondateur, Evgueni Prigozhin, en août. Des départs de troupes et des problèmes logistiques ont été enregistrés, tandis que les représentants locaux de la société font face à des sanctions américaines.

L'avenir de la situation sécuritaire en Centrafrique semble donc être en pleine évolution, avec des acteurs internationaux cherchant à façonner l'équilibre des forces dans la région.

Source: www.camerounweb.com