Bernard Cazeneuve, ministre de français de l’Intérieur. A l’issue de sa visite au campus de l’Eiforces à Awaé vendredi dernier, le ministre français de l’Intérieur a eu un bref échange avec la presse.
Bernard Cazeneuve a abordé de nombreux sujets, ayant notamment trait à l’objet de sa visite au Cameroun, l’échange d’informations entre le Cameroun et la France dans la lutte contre le terrorisme, la question des réfugiés et des migrations. CT fait la synthèse de cet échange qui a eu lieu dans la salle de presse de l’Ecole internationale des forces de sécurité (Eiforces) à Awaé.
Sur l’objet de sa visite au Cameroun M. Bernard Cazeneuve a indiqué être venu échanger avec le président Paul Biya et d’autres officiels camerounais sur des sujets d’intérêt commun dans le domaine qui est le sien.
« je suis venu ici pour un entretien avec le président S.E. Paul Biya, pour un entretien avec le ministre de la Défense, pour découvrir également cette école très importante, l’Eiforces qui assure la formation des forces de sécurité dans de multiples domaines comme l’a rappelé le ministre de la Défense, qu’il s’agisse de la formation à la sécurité publique, à la gestion des crises et au rétablissement de l’ordre public. »
Sur l’appréciation qu’il a de l’Eiforces Le ministre français de l’Intérieur n’a pas tari d’éloges à l’endroit de cette institution : «Je tiens à profiter de ce moment dans cette école pour dire à quel point j’ai été impressionné par la qualité des enseignements qui sont dispensés, la forte mobilisation du gouvernement camerounais pour faire de cette école, une école d’excellence pour le Cameroun, mais pas seulement, puisque cette école a vocation à accueillir des stagiaires au plan régional.
C’est une école absolument exemplaire, non seulement en raison de la qualité des formateurs, mais des aussi des enseignements qui sont dispensés. Mais c’est une école exemplaire aussi parce qu’elle a une dimension internationale parce que beaucoup de partenaires s’y trouvent impliqués, dont la France. La France met à la disposition de cette école deux formateurs et des financements à hauteur d’une enveloppe de 140 millions de FCFA » a notamment indiqué Bernard Cazeneuve.
Sur la lutte contre le terrorisme Bernard Cazeneuve a relevé une convergence de vues entre le Cameroun et la France sur ce point. Les deux pays ayant été ou étant victimes d’actes terroristes.
Il a pour cela fait savoir que « les entretiens que j’ai eus à Yaoundé et au cours de ce déplacement m’ont permis d’aborder de multiples sujets qui sont pour nous centraux. D’abord la nécessité de manifester une détermination sans faille dans la lutte contre le terrorisme.
Le Cameroun a été durement frappé comme le Nigeria, le Niger, le Tchad, comme la France, puisque chacun a bien à l’esprit les événements qui se sont produits au début du mois de janvier avec leur dimension dramatique. Ces drames, qui sont ceux de la violence barbare des terroristes qui cherchent à nous atteindre dans nos valeurs, renforcent une relation très ancienne de confiance et d’amitié entre nos deux pays et nous sommes déterminés à agir ensemble. »
Ainsi « La France agit sur le continent africain par sa présence par des opérations extérieures, elle agit à travers la mise à disposition de ses partenaires de moyens techniques comme ceux qui sont développés dans cette école, des opportunités d’échange d’informations, la possibilité de mener des opérations en commun par des actions mutualisant les atouts de nos forces lorsqu’il s’agit de lutter contre le terrorisme. De ce point de vue là, l’échange des renseignements et des informations est absolument stratégique pour aboutir au but. »
Sur la question des réfugiés et des migrations « Enfin il y a un dernier point sur lequel je voudrais insister, c’est la question des réfugiés, des migrations. Le Cameroun est touché par ce phénomène puisqu’entre les réfugiés de la RCA, du Nigeria, ceux qui sont victimes des actes barbares de Boko Haram le Cameroun accueille avec beaucoup de générosité. Cela doit être souligné.
La France aussi sur ce sujet par la mobilisation du HCR, apportant sa contribution à la Croix Rouge, au Programme alimentaire mondial veut être aux côtés du Cameroun dans cet effort là aussi de faire en sorte qu’il y ait.
De la même manière que dans l’agenda de la Commission européenne pour les migrations, nous avons décidé là aussi de faire en sorte qu’il y ait une relation renforcée avec les pays de provenance, notamment ceux de la bande sahélienne pour que nous puissions créer les conditions de projets de développement portés en très étroite liaison avec ces pays par l’Union européenne et ces pays ensemble permettant de faire émerger des projets de développement collectifs ou individuels qui permettent que cette extraordinaire ressource humaine, cette jeunesse puisse vivre chez elle avec la volonté, la possibilité de participer au développement de son continent. »