Pourquoi les avions chinois ne décollent pas

Tchiroma Camairco New Planes Chinese planes during their unveiling

Thu, 22 Oct 2015 Source: cameroon-info.net

34,5 milliards de FCFA, c’est le montant que le gouvernement camerounais avait déboursé pour l’achat des deux avions MA60. Après de longues années d’attente et une polémique liée au coût de ces appareils, le Ministre délégué auprès du Ministre des Transports, Mefiré Oumarou procédait le 1er avril 2015 à la réception de ces aéronefs à Douala.

Seulement, six mois plus tard, ces deux avions sont toujours stationnés à l’aéroport international de Douala. La raison, le journal Repères dans son édition du mercredi 21 octobre 2015 affirme qu’ «il faut d’abord qu’ils soient certifiés par l’autorité aéronautique du Cameroun».

Une source à Camair.Co a confié au journal que «le processus a été entamé. Mais que l’on ne comprend pas pourquoi cela met autant de temps». D’après le journal, le retard relatif à la certification pourrait se justifier par les inquiétudes de l’autorité aéronautique en ce qui concerne la fiabilité des avions chinois. Des inquiétudes «relayées dans la presse».

Le journal cite un responsable de la Cameroon Civil Aviation Authority (Ccaa) qui relevait au mois de juin dernier dans le quotidien La Nouvelle Expression que «lorsqu’une compagnie aérienne passe la commande d’un avion auprès d’un avionneur, elle certifie toutes les étapes de sa fabrication qui vont de la partie technique à l’habillage intérieur, en passant par la peinture. (…) et le même processus de certification s’étend au niveau du centre de maintenance qui va s’occuper de la prise en charge des pannes des appareils ; mais dans le cas des avions chinois, rien de tout ça n’a été respecté».

Cependant, une autre source du journal pointe du doigt la compagnie nationale aérienne. Selon cette source, «il s’agirait d’abord d’un dysfonctionnement interne à la Camair.co». Un responsable aurait reçu la documentation que le Cameroun avait demandé aux chinois, afin d’initier la procédure de certification. «Les chinois ont envoyé ladite documentation en Mandarin et en anglais. Mais la transmission à la Ccaa a pris du temps», confie une source qui a requis l’anonymat.

Quoiqu’il en soit, il faudra encore du temps pour voir les deux aéronefs voler sous le ciel camerounais. Après la certification, Camair.co devra encore trouver une immatriculation à ses avions, afin d’en faire des avions civils et non militaires, comme c’est encore le cas, relève Repères.

Source: cameroon-info.net