Dans le cadre de la lutte contre les églises illégales, le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 4, Elvis Akondi Mbahangwen, a ordonné la fermeture de 188 églises opérant en dehors du cadre légal. Sur les 615 églises recensées dans la zone, ces structures ont été jugées illégales après des investigations approfondies. Cette décision, prise sur instruction du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, vise à protéger les populations contre les abus et les dérives observées dans certaines de ces formations religieuses.
Les motifs de fermeture sont variés. Certaines églises étaient à l’origine de nuisances sonores, perturbant la tranquillité des quartiers avec des cultes nocturnes ou des chants à haut volume. D’autres se sont rendues coupables d’arnaques financières, exploitant la crédulité des fidèles en échange de promesses de miracles ou de bénédictions. Enfin, certaines prêchaient des doctrines contraires aux enseignements bibliques, semant la confusion parmi les croyants.
Le sous-préfet a justifié cette décision en affirmant que « l’autorité administrative est là pour la protection des personnes et de leurs biens ». Il a également insisté sur la nécessité de mettre fin à ces pratiques inacceptables. « On ne va pas accepter que nos populations soient trompées et manipulées », a-t-il déclaré sur les antennes de la radio nationale.
Cette initiative ne se limite pas à Yaoundé 4. Le ministre Paul Atanga Nji a demandé aux autres sous-préfets du département du Mfoundi de procéder à des inspections similaires. Dans les prochains jours, d’autres fermetures pourraient être annoncées, marquant ainsi une étape importante dans la régulation du secteur religieux au Cameroun.