Yaoundé : La mosquée centrale rénovée offre 4 000 places

Construite en 1952 à l’initiative de la communauté musulmane de la capitale politique, ce n’est que 55 années plus tard, soit le 17 mai 2007, que les travaux de rénovation de la mosquée centrale de la Briqueterie de Yaoundé ont été lancés. Huit ans plus tard, les travaux sont enfin achevés officiellement depuis le vendredi 20 novembre 2015, soit le jour choisi pour l’inauguration officielle par le Premier ministre Philémon Yang en sa qualité de représentant personnel du Chef de l’Etat Paul Biya, du «nouvel» édifice qui a fier allure et affiche désormais une capacité de 4 000 places, esplanade compris.

Ces travaux qui ont presque duré une décennie, auront coûté à la communauté musulmane et ses partenaires, selon l’ingénieur responsable du chantier à savoir Alhadji Hassan Djibo cité par le quotidien gouvernemental bilingue Cameroon Tribune dans son édition en kiosque ce 25 novembre 2015, la somme de 1,1 milliard de FCFA: «œuvre d’un dignitaire musulman de regretté mémoire, Alhadji Garga Nabara, de la Turquie et de l’Etat du Cameroun qui a procédé à l’aménagement de la voie d’accès», peut-on lire dans le journal.

Lors de la prière de lancement de la cérémonie d’inauguration, l’Iman principal de la mosquée de la Briqueterie, Cheikh Ibrahim Moussa n’a pas manqué de manifester la joie de la communauté musulmane à l’endroit du Chef de l’Etat pour sa solidarité «avec ses compatriotes musulmans qui rejoint sa sollicitude manifestée à l’occasion des évènements tragiques survenus à Mina à la Mecque il y a quelques temps.».

Prenant la parole, un autre Iman, Mohaman Saminou, s’est dit convaincu que la mosquée «est un endroit où doivent être inculquées les valeurs de paix», non sans insister sur la nécessité pour l’islam, face à la violence et au terrorisme, de s’ériger en rempart.

Prenant la parole, le Premier Ministre Yang Philémon, a tenu à préciser que le chef de l’Etat attache un prix particulier à la liberté de religion au Cameroun. Il a également invité les fidèles musulmans, avant de couper le ruban symbolique, à faire bon usage du joyau qui n’aura vu le jour sans l’initiative de feu Alhadji Garga Nabara… lequel a été décoré à titre posthume, de la médaille de chevalier de l’ordre de la valeur.