Pour des millions de personnes, la pénurie d'eau potable est une réalité quotidienne. Tantôt, elles n'ont tout simplement pas suffisamment d'eau, tantôt l'eau disponible est polluée.
Yaoundé à l’instar de nombreuses villes des pays en développement, ne cesse de s’étendre. Sa population est de plus en plus croissante, les quartiers précaires aussi. Les besoins en eau des populations sont grandissants.
Toutes les populations n’ont pas accès à l’eau potable. Pour pallier à cette insuffisance, les populations ont mis en place des unités décentralisées de production d’eau telles que des puits, des forages, des sources et des cours d’eau pour leurs besoins élémentaires. « Il faut se lever à 5 heures pour avoir de l’eau ici à Emana », déclare Jeanne, une habitante.
L’eau provenant de la plupart de ces unités n’est pas souvent potable. Les populations ont donc développé différentes méthodes pour la rendre potable. Certains utilisent l’eau de javel, le chlore, le soleil, le filtre, ou la porte à ébullition avant de la consommer afin d’éviter les maladies hydriques.
D'autres parcourent de longues distances pour avoir de l'eau et dépensent beaucoup d'argent par conséquent « Chaque deux jours, je quitte Efoulan pour aller chercher de l’eau à Essos. L'eau n'est pas considérée comme une nécessité. Elle reste un luxe que tout le monde ne peut pas se payer », déplore Fred, un habitant.
Dans les pays en voie de développement, la mauvaise qualité de l'eau est la principale cause des problèmes de santé. 80 % des maladies sont dues à de l'eau polluée. On estime que 2 millions de personnes en meurent chaque année.