La société immobilière n'est pas exempte de tout reproche
La situation d'un espace du côté de Yansoki (arrondissement de Douala III) vient alimenter la chronique des litiges fonciers dans la capitale économique. Ainsi, l'espace reçu d'une communauté par un opé rateur économique, en compensation d'opérations de viabilisation il y a une vingtaine d'années, a été pro- gressivement grignoté par des ventes. à son insu. C'est récemment que le concerné découvre des particuliers installés sur l'espace, et apprend que d'autres s'apprêtent à le faire.
Selon les informations obtenues par CT, au début des années 2000, la communauté Yansoki a sollicité Me Jean-Paul Ngalle-Miano, avocat au barreau du Cameroun, de regrettée mémoire, pour la viabilisation de plu- sieurs hectares de terrain. A travers sa société immobilière, l'avocat en- trera en contact avec un homme d'af- faires, Alain Bertrand Peguet Nya, disposant de moyens financiers et matériels (engins) pour faire le travail.
D'après l'homme d'affaires rencontré par CT, 18 hectares sur les 204 concernés devaient lui être rétrocédés à titre de compensatoire. En 2003, les travaux de viabilisation achevés, Alain Bertrand Peguet Nya, n'obtient finalement que 6 ha. En 2005, il fait immatriculer cet espace et obtient un titre foncier (no 35.090). En 2008, l'homme d'affaires hypothèque le titre foncier dans une institution fi- nancière de la place. Relevons que selon les textes, un titre foncier hypothéqué ne donne plus droit à une transaction sur l'espace concerné jusqu'à la levée de l'hypothèque.
Avant cette levée d'hypothèque en 2020, de nombreux acquéreurs s'ins tallent sur une partie des 6 ha. D'autres personnes sont actuellement en voie de le faire. Lorsque Bertrand Peguet Nya revient sur le site, il est un peu perdu. Il y a des constructions un peu partout. Il fait appel à un géomètre qui finalement délimite le terrain. Les nouveaux acquéreurs (formant un collectif), informés de la présence du propriétaire, se nent vers le partenaire de feu Me Ngalle-Miano, par le truchement du quel s'étaient effectuées des ventes de parcelles, depuis 2014 pour cer- tains et 2016 pour d'autres. Ce partenaire demandera au collectif, installé sur environ 4000 m2, d'aller voir M. Nya pour une solution à l'amiable.
Pour un membre parlant au nom du collectif, qui a requis l'anonymat, la société immobilière n'est pas exempte de tout reproche dans l'affaire. II ajoute que les membres du collectif disposent chacun d'un titre foncier, greffé au titre mère appartenant à la communauté Yansoki. Ce qui n'aurait pas dû se faire: l'espace concerné faisait déjà l'objet du titre obtenu par Alain Bertrand Peguet Nya. Aux dernières nouvelles, la situation ne devrait toutefois pas dégénérer: Thomme d'affaires a invité le collectif à le rencontrer pour un arrangement
