Yaoundé : des élèves agressés par des bandes armées

Elèves En Grève Des élèves agressés par des bandes armées

Thu, 18 May 2017 Source: koaci.com

Plusieurs dizaines d’élèves viennent d’être victimes de scènes d’agressions en bandes armées. Ces scènes se sont déroulées, mardi et mercredi dernier, au lieu dit, « Rail-Ngousso », lors des épreuves sportives du BEPC.

Les agresseurs apprend-on, sont arrivés à bord des motos. Armés de machettes, de couteaux et de gourdins, les bourreaux se sont attaqués aux élèves, les dépouillant de leurs téléphones portables, porte-monnaie et divers objets sous le regard impuissant du seul policier commis à la surveillance, mais, non armé, et dans l’incapacité de s’interposer.

« Mon fils m’a rapporté qu’il a eu la vie sauve grâce à la pluie qui a commencé, alors que ces jeunes vandales, s’approchaient vers eux. Les vandales sont arrivés à bord des motos, bien armés. L’enfant m’a raconté que le sein de sa camarade, une jeune élève, a été profondément entaillé au couteau », déclare à KOACI, ce mardi, Nghemkap, un conducteur de taxi à Yaoundé, la cinquantaine largement entamée qui se plaint de la montée de l’insécurité dans la capitale.

D’après une infirmière, qui accepte de témoigner, trois blessés ont été conduits à l’hôpital Gynéco de Ngousso.

« L’un d’entre eux, est même décédé », poursuit l’infirmière sous anonymat qui refuse de commenter davantage.

D’après la police, l’agression porte la signature des miliciens tapis parmi les réfugiés centrafricains, qui écument les rues de Yaoundé.

D’après nos informations, ces derniers agressent par bandes armées, en plein jour.

Parmi les plus de 265 000 réfugiés centrafricains, recueillis au Cameroun, se dissimulent en effet, de nombreux miliciens, habitués au maniement des armes blanches, à feu et lourdes, contre qui pèsent de lourds soupçons d’agressions à mains armées.

« Le Cameroun n’offre pas assez d’opportunités à ses propres fils. Quelles opportunités peut-il offrir à ces réfugiés centrafricains ? Quelle idée avons-nous eu d’en recevoir jusqu’à 265 000 ? » S’interroge un commissaire de police de Yaoundé, sous couvert d’anonymat.

Dans un récent article publié le 11 mai dernier, par KOACI, sous le titre, « Cameroun : Hausse de la criminalité, les cellules dormantes des bandes armées centrafricaines pointées du doigt », nous avons relevé les vagues d’agressions dont sont victimes les populations de la ville de Douala.

Nous avons souligné que ces agressions étaient attribuées aux miliciens des cellules dormantes Seleka Search Seleka et Anti Balaka, qui se dissimulent parmi les réfugiés centrafricains.

Sans activités, ces « réfugiés » se livrent aux agressions en bandes et à mains armées, qui inquiètent les camerounais et pourraient être à l’origine de la montée de la Xénophobie.

Source: koaci.com