Une opération coup-de-poing gendarmerie-police s’est déroulée à Yaoundé dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 juin 2018 dans le but de sécuriser les personnes et les biens.
Les habitants des quartiers Mvog-Ada, Minboman terminus et Essomba ont reçu la visite des forces de sécurité dans le but de rechercher certains individus dangereux semant la terreur et le désordre dans certains de ces coins réputés dangereux pour les noctambules. C’est ainsi qu’au matin du mercredi 27 juin 2018, les ruelles étaient vides et désertes même dans les lieux réputés bruyants et animés tous les jours de la semaine et à toutes les heures.
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A titre d’illustration, le fameux carrefour Avenue Pakita qui ne désemplit jamais était pratiquement désert et quadrillé par les forces de l’ordre. Les vendeurs de cigarettes et des whiskies en sachet tels les kitoko, les avaient subitement disparu alors que leurs étals n’étaient jamais clos. Même les restaurateurs de fortune qui offraient le petit déjeuner de minuit au petit matin avaient disparu.
Seules les personnes se rendant aux chapelles de Mvog-Ada, Essos et d’Emombo pour la messe de 6h30 arpentaient les rues. Elles seules osaient s’aventurer vers ces différents lieux à ces heures matinales généralement réservées au retour des noctambules. Gendarmes et policiers avaient donc bouclé ces zones festives nocturnes jusqu’à Nkol-Ewoé pour faire la chasse aux noctambules généralement impliqués dans toutes sortes de trafics.
En partant de Nkol-Ewoé jusqu’à El-dorado, même les vendeurs de pièces détachées généralement de nationalité nigériane, faisaient profil bas à cause des pandores et des policiers déployés en masse dans la zone. Il était permis d’y entrer, sans cependant ressortir sans montrer patte blanche en brandissant sa carte d’identité nationale ou de résidents pour les étrangers.
Les gendarmes et les policiers ont donc interpellé de nombreux jeunes sans pièces d’identité. En outre, des domiciles et boutiques ont systématiquement été fouillés et passés au peigne fin. C’est lors de ces fouilles que les forces de l’ordre ont donc mis la main, entre autres, sur des téléviseurs, des ordinateurs et autres appareils électroménagers sans factures d’achat.
« Ces descentes inopinées sont effectuées dans les secteurs jugés suspects et l’action dissuasive permet d’identifier les individus mal intentionnés constitués de braqueurs, de consommateurs de drogues, d’agresseurs et surtout de personnes lugubres et mal intentionnées qui profitent de la nuit pour perpétrer des actes abominables.
En plus, quand un quartier de la ville est bouclé, c’est à la suite des informations des indicateurs ou des chefs de blocs ayant remarqué des mouvements d’individus suspects et n’habitant pas dans la zone. Dès que nous disposons de ces informations, la hiérarchie nous recommande de boucler le quartier et de procéder aux fouilles, maison par maison et ceci nous permet généralement de mettre la main sur des receleurs, des individus dangereux et sur leur arsenal », a confié une source policière.
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Les habitants de ces quartiers jugés dangereux ont ainsi salué l’action des forces de l’ordre au lendemain de ce bouclage. C’est le cas de Jean A, rencontré au quartier Pakita qui estime que ce genre d’opérations doit se répéter pour tordre le coup au malfrat.
« Quand je rentre la nuit, je suis agressé par de jeunes gens qui puent l’alcool et le chanvre indien et qui, armées d’armes blanches me dépouillent de mes biens. Je suis tenancier d’une boutique, parfois, je suis obligé tard dans la nuit de dormir dans la boutique de peur d’affronter ces caïds et hors-la loi, sans foi, ni loi en quête d’argent et qui n’hésiteraient pas à vous faire la peau. En voyant ces bouclages, on respire et on se sent un peu en sécurité car, ces malfrats interpellés vont se faire discrets pendant des semaines. Nous souhaitons que cela dure », a conclu le jeune homme.