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Yaoundé 1 : le recteur Sosso en danger

«Un cadavre va tomber», clame Damaris Enyegue Mandop

Fri, 18 Aug 2023 Source: L'Oeil du Sahel N°1834

La tension a finalement explosé entre le recteur de l’université de Yaoundé I le Pr Maurice Aurélien Sosso et les trois enseignants licenciés le 11 août 2023. Dans une vidéo commune devenue virale, le Pr Damaris Enyegue Mandop, le Dr Fridolin Nke et le Dr Gaston Ndock Ndock dont le Pr Maurice Aurélien Sosso a résilié les contrats avec la Mère des universités, dénoncent les maladresses de leur «ancien» patron, mais surtout, promettent de lutter jusqu’au sacrifice suprême pour le rétablissement dans leurs droits.

«Un cadavre va tomber», clame Damaris Enyegue Mandop. «J’ai décidé de me présenter devant les caméras pour lui dire : ’’Sosso Maurice Aurélien, je ne pourrai pas te laisser ; un cadavre va tomber. Je suis prête à laisser mon sang. Je le dis et je suis venue faire cette déclaration de guerre’’», insiste-t-elle. «Je n’ai peur de rien, parce que tout le monde va mourir. Pour moi, il vaut mieux que je parte en martyr pour libérer l’université de Yaoundé I du monstre que vous êtes. Monsieur Maurice Aurélien Sosso, retenez en ce vendredi 11 aout 2023 que je vous ai déclaré la guerre en réaction à votre fallacieux communiqué», a-t-elle laissé éclater sa colère. Le Dr Fridolin Nke explique qu’il s’agit là d’une question de «déviance sexuelle».

Le philosophe explique que ses deux collègues étaient dans le collimateur du recteur. Plus précisément, «le Pr Damaris Enyegue a été victime d’une tentative de viol», ainsi que «le Dr Gaston Ndock Ndock qui a été lui aussi victime d’un harcèlement sexuel». A en croire ce philosophe très présent sur les réseaux sociaux, «Monsieur Aurélien n’a pas voulu revenir sur les textes du départ à partir desquels il a voulu organiser sa haine, parce qu’il s’agit d’une haine». Avant de revenir sur son centre d’intérêt : «Nous ne sommes pas responsables de ses déviances sexuelles.

J’insiste là-dessus, parce qu’il s’agit de question de déviance sexuelle que j’ai dénoncée. Celle-là a failli être violée, celui-là a été harcelé sexuellement», a-t-il insisté, en qualifiant les décisions du recteur d’illégales. En guise de rappel, ces trois enseignants ont été licenciés dans une note du recteur de cette université datant du 11 août 2023 pour divers raisons dont : diffamation, injures, langage ordurier, calomnie, faute lourde… Le patron de l’université de Ngoa-Ekelle s’appuie sur les articles 34 et 37 du Code du travail, en rapport avec l’éthique et la déontologie professionnelles.

Source: L'Oeil du Sahel N°1834