Le drame de Mbankolo a fait beaucoup de victimes. Plusieurs personnes sont mortes à cause de la pluie torrentielle qui a provoqué un mouvement dangereux du sol. Des acteurs de la société civile se sont déplacés sur le site comme Maurice Kamto, Paul Atanga Nji, Emmanuel Franck Biya, Croqueuse de diamant, Célestine Ketcha Courtès, pour ne citer que cela.
Pour Marlène Emvoutou, une ancienne dirigeante sportive, le lieu de la tragédie est devenu « le nouveau parc d'attraction de Yaoundé. Tout le monde veut sa photo sur le lieu du sinistre qui a emporté des centaines de Camerounais, le ground zéro du continent.
Il paraît que ça donne les like sur Facebook. On dirait que personne n'était au courant que des humains avaient décidé de s'installer sur les flancs de collines. Vu d'ailleurs, on ne comprendrait pas les raisons pour lesquelles ces populations n'ont jamais été déguerpies de ces lieux inhabitables.
Tsimi Evouna a essayé, on lui a promis la mort. On dit au pays qu'on va faire comment alors ? C'est la tolérance administrative. Mais, quand la tolérance tue, il devient impératif d'instaurer la rigueur. Certains disent qu'il faut les laisser se débrouiller. Ils ont l'habitude de vivre dans les montagnes.
La loi camerounaise insiste sur l'obligation d'obtenir un permis de bâtir avant de construire un logement d'habitation. Certains Camerounais considèrent qu'il s'agit là d'une tracasserie administrative de plus. Or, la délivrance du permis de bâtir implique une étude topographique pertinente, et le respect des exigences cadastrales.
Sauf mauvaise foi manifeste, force est de constater que la ville de Yaoundé est devenue un grand ghetto, entre poubelles et logements insalubres, on ne sait plus à quel saint se vouer. Alors que notre ministre de l'Urbanisation a été la maire de la ville la plus propre de l’Ouest.
Fouda André doit se retourner dans sa tombe, quand on présente ces clichés de fin du monde de cette ville qu'il avait tant choyée. Dans une capitale, on ne peut s'installer de manière anarchique, en bravant les recommandations cadastrales et les dispositions légales en matière d’urbanisation.
Cependant, cet incident est venu exposer à la face du monde, la précarité sociale de ceux qui vivent à moins de 5 km du palais d'Etoudi. On ne peut pas laisser les Camerounais vivre comme des animaux. Il est temps que la ministre en charge de l'Urbanisation du Cameroun aille visiter les conditions dans lesquelles, les Camerounais travaillent au marché Etoudi.
Juste en face de la présidence de la République du Cameroun. Les poubelles jonchent les routes bitumées, les commerçants installent leurs comptoirs au-dessus de ces collines d'ordures. Les poubelles font désormais partie de l'architecture de notre ville.
On dirait que la santé des populations n'intéresse personne dans ce pays. En tout cas, en cas de quelque chose, elles recevront les matelas de la présidence ».