Au Cameroun, faire usage de son droit à la liberté d’expression peut conduire à la prison. Noutang Patrick l’a appris à ses dépens. Alors qu’il partageait un pot dans un bar avec des connaissances à lui à Yaoundé, il aurait critiqué la politique du chef de l’Etat dans les conversations.
Les taupes du régime sur place ont alerté la police qui est venue l’interpeller. Devant les forces de l’ordre, Noutang Patrick invoque l’état d’ivresse mais n’arrive toujours pas à convaincre les hommes de Mbarga Nguele qui l’accusent d’être un ambazonien .
CamerounWeb vous propose le récit de N’zui Manto sur l’affaire
Les faits ont eu lieu Lundi dans un bar lorsque le nommé Noutang Patrick prenait un pot en compagnie de ses amis. Le jeune homme qui s'exprimait sur la situation de son pays critiquait longuement Paul Biya sur son incapacité à résoudre les maux qui frappent le Cameroun.
Ce que le Noutang Patrick ignorait est que dans le bar étaient présents des indics du régime de Yaoundé qui l'écoutaient comme en Corée du Nord. Ils vont par la suite se présenter avant d'appeler la police venir enlever le jeune homme pour le commissariat de Nkolbong où il sera en garde à vue puis, envoyé à la PJ de Bonanjo où il lui est reproché d'être un ambazonien.
Noutang Patrick se défendra en déclarant être de Bafia et ne peut être ambazonien ajoutant également avoir critiqué Paul Biya sous l'emprise de l'alcool.
Les propriétaires du Cameroun préfèrent traquer, enlever, kidnapper, torturer, emprisonner faire disparaître les opposants de Paul Biya que de résoudre la grande criminalité qui frappe Yaoundé et Douala où sont quotidiennement assassinés des citoyens et citoyennes