Les embouteillages font leur rentrée à Yaoundé. Depuis le 04 septembre dernier, parents et les élèves empruntent plusieurs voies et moyens pour éviter les encombrements de la route. Il est 06h ce jour au quartier Mendong situé dans le 4e arrondissement de la ville de Yaoundé, les embouteillages sont à leur comble. A cette heure de la matinée, pas moyen de se frayer un chemin au milieu de ces embuscades à cause des motos, des taxis, des cars et même des camions qui viennent se rencontrer au petit carrefour Jouvence, bouchant ainsi la circulation.
Ce carrefour d’ailleurs connu pour ses bouchons et ses difficultés de mouvements pour les populations est un véritable cassetête pour les parents d’élèves en cette période de rentrée scolaire. « Mes enfants fréquentent à l’école primaire les dégourdis et pour éviter d’être en retard puisque nous passons par Jouvence, nous nous réveillons à 05h chaque matin », affirme une maman. « Mon petit-fils et moi, passons par Biyem-Assi pour arriver à l’ambassade de France où il fréquente. Cela nous évite les embouteillages de Jouvence et du carrefour Tkc », renchérit Michel Wandji.
En effet, selon certains usagers, cette autre route semble toujours être difficile d’accès. « C’est vraiment compliqué de circuler avec les camions gros porteurs qui bloquent la route, les taxis qui garent n’importe où, les motos qui roulent parfois à contre sens etc. Pour éviter les retards, j’ai choisi d’inscrire mes enfants cette année au collège Fleming qui est à côté du carrefour », dit-elle. Prise de risques A 7h au lieu-dit « Mobil Olezoa », c’est une avancée aux pas de tortues que nous observons. Les véhicules bloqués depuis le carrefour trois statuts pour certains et le quartier Nsam Efoulan pour d’autres, parviennent difficilement à traverser Mvog Atangana Mballa.
Une situation décriée par de nombreux parents. « Mon fils fréquente au lycée Leclerc. La plupart du temps il est obligé de se lever à 05h, de marcher d’Atangana Mballa jusqu’à son école pour éviter d’être trop en retard », explique un parent d’élève. Comme ces parents d’élèves, éviter le retard est devenu la raison de nombreuses prises de risques pour de nombreux élèves. Certains préfèrent d’ailleurs sortir tard de chez eux pour avoir une bonne raison d’emprunter les motos. C’est le cas de Greg Bayong, élève en classe de Terminale littéraire au collège Saint Benoit. « J’ai l’habitude de sortir de la maison à 06h45, 07h et comme j’habite à Mendong, sachant que j’aurai des difficultés à trouver les taxis au carrefour Tkc, je préfère prendre la moto pour arriver un peu à l’heure », confie-t-il.
Etant parfois à trois voire quatre sur une moto comme on le voit souvent au carrefour Vogt, les élèves en ont fait une mode. « Moi je n’aime pas les taxis, je me sens étouffé quand j’entre à l’intérieur. Je préfère les motos qui donnent plus d’adrénaline », entend-on dire d’un élève. Pourtant, le ministère des Transports a lancé une campagne de renforcement des mesures de prévention et de sécurité routières qui a débuté le 1er juin et s’achèvera le 30 septembre 2023. Celle-ci entend lutter contre la surcharge des élèves dans le cadre de la lutte contre les accidents de la circulation routière en cette période de rentrée scolaire