• Christophe Mono, l'ex maire de Yaoundé V est impliqué dans une affaire foncière au quartier Essos
• Il est accusé de brader les terres appartenant au professeur André Dounwouo
• L'affaire est pendante en justice
L’ancien membre de cet exécutif communal Christophe Mono est proprement montré du doigt dans les scandales fonciers qui minent la zone marécageuse située derrière le marché d’Essos et qui est en réalité la propriété du professeur André Dounwouo.
La course au lotissement dans une ville en pleine explosion démographique comme notre cité capitale a aiguisé moult appétits, à tel point que certains individus se sont livrés à des ventes illégales de terrains. Le cas de la zone du marché d’Essos dans l’arrondissement de Yaoundé V en est un exemple patent. Ainsi Christophe Mono, ex maire de cette commune y a pris ses quartiers à travers la braderie des mètres carrés aux nécessiteux et l’installation anarchique des commerçants. Or ce domaine avait été confié par les pouvoirs publics au professeur André Dounwouo depuis 1972, pour y réaliser son projet inclusif qui comportait entre autres un centre de santé, des structures de formation en médecine, des écoles, un orphelinat, etc.
Ce grand projet inclusif n’a jamais pu voir le jour à cause des batailles foncières et juridiques orchestrées par Christophe Mono. Ce dernier a toujours prétendu que cette zone émane du domaine de l’Etat et qu’en sa qualité de membre de l’exécutif communal, il se devait de la gérer à sa guise. Ce raisonnement pour le moins absurde et dépourvu de toute base juridique, trouve néanmoins ses limites au sein des papiers officiels qu’a toujours brandi le professeur André Dounwouo à savoir, le certificat de propriété, le permis de bâtir, et le titre foncier.
Bien que ces précieux sésames aient toujours été présentés dans le cadre des sempiternels procès qui opposent les deux hommes, Christophe Mono n’a jamais baissé les bras et a plutôt changé de méthode. Après ses multiples échecs dans les différents tribunaux assortis d’une condamnation de trois ans de prison avec sursis, dont un an ferme et une amende d’un million de francs Cfa, l’homme a opté pour l’intimidation. C’est ainsi qu’en complicité avec certains responsables de la communauté urbaine de Yaoundé et quelques éléments de la police municipale de Yaoundé V dont un certain Adamou, Christophe Mono aurait fait détruire les travaux de construction du professeur Dounwouo et organisé la saisie de tout son matériel en fin d’année dernière.
Les différentes autorités saisies de cette affaire ne se sont pas encore prononcées, mais la sentence ne tardera pas à tomber.
Il y a quelques semaines de cela une autre équipe de gros bras de la police municipale est redescendue sur le terrain en vue d’intimider les ouvriers de manière à ce qu’ils abandonnent le chantier, mais peine perdue aucun d’eux n’a plié l’échine. Tout comme leur patron le professeur André Dounwouo, ils sont décidés à aller au bout de ce projet inclusif qui aidera à coup sûr des tas de camerounais en proie à toutes sortes de difficultés. Il ne reste plus qu’à la justice de faire son travail pour que triomphe enfin le droit et que les semeurs de trouble soient à jamais punis.