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Yaoundé : un président d'association reçoit la visite de son concurrent marteau et burin en main

Président de l'Onac

Thu, 19 Oct 2023 Source: Le Messager n°8143 du 18 octobre 2023

Téméraire à revendication de la présidence de l’Ordre national des architectes du Cameroun, il crie au complot savamment ourdi par son principal challenger aux élections, Jean Christophe Ndongo, qui aurait usé des manœuvres peu orthodoxes pour le remplacer. L’élection présidentielle à l’Ordre national des architectes du Cameroun continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive.

Bien qu’installé comme président, Désiré Awono, jusqu’ici patron de l’association, décrie le processus l’ayant porté à la tête de cet organe. « Mon concurrent, Jean Christophe Ndongo, malgré que j’ai porté à la chambre administrative de la Cour suprême, continue à commettre des exactions. La Chambre administrative, et le greffier en chef ont envoyé un sursis de la procédure après élection, et ils l’ont outrepassé. Le président de l’Assemblée générale Bella Mbozoum a organisé illégalement l’installation du nouveau bureau. L’installation, selon nos textes se passe ainsi : le président sortant convoque le conseil de passation de service, sous un délai de quinze jours, dirigé par le président de l’Assemblée générale. Mais, ils m’ont bousculé, me demandant de convoquer le conseil à leur date, ce qui émane de mes prérogatives, conformément à nos textes. Mais le président de l’Assemblée générale s’est porté garent de convoquer la passation de service dans un hôtel situé au quartier Bastos. Ce qui est complètement illégal ».

Alors qu’ils « ont l’assignation du greffier en chef parce qu’on a porté plainte à la Chambre administrative qui a fait un récépissé de déclaration de sursis à statuer sur les procédures après élections. Jusque-là, ils ont continué à faire leur passation de service. Ils se pavanent partout, y compris dans les médias, disant que Jean Christophe Ndongo est président de l’Onac élu. Je me suis retenu, parce que je sais que la justice va dire le droit. Or quand la sentence sera rendue, tout sera réglé », promet Désiré Awono Kome.

Non au cambriolage ! Plus grave, au lieu d’attendre le verdict de l’affaire qui pourra être rendu ce jour par la Chambre administrative de la Cour suprême, la faction de Jean Christophe Ndongo a « fait irruption au siège de l’Onac, a trouvé la secrétaire, et le chargé des affaires au secrétariat, a pris un marteau et un burin, pour défoncer mon bureau hermétiquement fermé. Les personnes acquises à sa cause sont rentrées à l’intérieur de mon bureau, ont cassé le coffre, et emporté la caisse de fonctionnement de l’Onac, et tous les cachets. Ils ont enlevé la serrure de la porte, disant qu’ils viendront mettre la leur », raconte Désiré Awono Kome.

Pour rappel, Christophe Ndongo accusé d’avoir fait un passage en force à l’élection s’est présenté le 10 octobre dernier en qualité de président de l’Onac, au site de la catastrophe de Mbankolo, pour « présenter toutes ses condoléances à toutes les familles meurtries » de l’éboulement de terrain survenu le huitième jour du même mois. Ce qui relève d’une imposture selon Désiré Awono Kome.

« Vendredi dernier, mon avocat, et celui de la partie d’en face ont été confrontés par le juge. Ils doivent encore être confrontés ce jour. Pourquoi faire ce coup de force ? En tout cas, tant que la décision de la chambre administrative de la cour suprême qui me déboute comme président de l’Onac n’a pas encore été rendue, je reste en fonction. Il ne peut pas encore s’autoproclamer président de l’Onac. Notre tutelle a trente jours pour entériner le procès-verbal de l’élection », confie-t-il.

Source: Le Messager n°8143 du 18 octobre 2023