Yaoundé une cheffe d’agence de banque accusée d’un détournement de 150 millions

Elle a plaidé non coupable

Mon, 11 Jul 2022 Source: www.camerounweb.com

• Élisabeth Dieusang était chef d'agence d'une entreprise de finances

• Elle a plaidé non coupable

• L’affaire est mise en délibéré pour le 15 juillet 2022

L’affaire fait des vagues dans un tribunal de Yaoundé la capitale politique. En effet, une chef d’agence d'une entreprise de finances au quartier Odza, dans la ville de Yaoundé, Élisabeth Dieusang ne comparait pas devant le tribunal. Elle se fait représenter par son conseil. Accusée des faits d'abus de confiance et de détournements, Élisabeth Dieusang a plaidé non coupable. En effet, l’accusée a octroyé des crédits malsains à son compte personnel. Le forfait est découvert lors d'une opération de contrôle à guichet dans les caisses de l'entreprise. Une enquête est ouverte pour comprendre les faits.

Celle-ci révèle que l’accusée a effectué des opérations de prêts qui ne remplissent pas les conditions. Les coordonnées des bénéficiaires ne sont pas justes. Par conséquent, ils sont inidentifiables. Interpellée par les éléments du commissariat d'Odza, Élisabeth Dieusang réfute les faits. Elle est mise en détention provisoire et libérée par la suite. Pour cette troisième audience, trois témoins ont été entendus. Il s'agit des employés de l’entreprise de finances. Face à cette situation, le conseil de la victime réclame la somme de 250 millions de Fcfa pour le préjudice repartie comme suit : 150 millions pour le préjudice matériel, 50 millions pour le manque à gagner de l'entreprise pendant 7 ans et 50 millions pour le préjudice moral. Sur ce, les débats sont clos. L’affaire est mise en délibéré pour le 15 juillet 2022.

Au Cameroun, la culture des détournements est répandue au privé et au niveau de l’Etat. Ainsi, 23 départements ministériels se sont partagé 128,2 milliards de F CFA de dotations, soit 71 % des 180 milliards de la dotation globale du Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus. Saisis par les auditeurs, seuls 19 ministères ont répondu à la demande d’informations à la fin septembre 2020.

Ayant travaillé avec les données mises à leur disposition, les magistrats ont fait un inventaire des irrégularités, recensant 30 fautes de gestion. Ils ont recommandé l’ouverture de 10 procédures concernant des faits susceptibles de constituer des infractions à la loi pénale.

Source: www.camerounweb.com