Yaoundé: en faisant semblant d'être atteint de cancer, un étudiant couche avec ses amies

Un étudiant en Master de 23 ans, nouvellement transféré à l’université de Yaoundé 1, souhaitait s’éloigner du cadre familial pour découvrir la vie active. Installé dans une chambre louée, l’indépendance semblait acquise jusqu’à la rencontre avec un certain Mabong Sengah.

L’individu, décrit comme de petite taille et peu avantagé physiquement, se distinguait néanmoins par une grande gentillesse. À la recherche de repères dans cette nouvelle ville, l’étudiant voyait en lui un guide potentiel. Après quelques semaines, par une soirée pluvieuse, une révélation dramatique survint : Mabong Sengah, en larmes, affirmait être atteint d’un cancer du cœur et ne disposer que d’une semaine à vivre. Des carnets médicaux étaient brandis en guise de preuve, sans toutefois être vérifiés.

Pris par l’émotion et la tristesse, il fut difficile de trouver les mots pour le réconforter. Au fil de la discussion, l’intéressé avoua qu’un de ses derniers désirs était de vivre une dernière expérience intime, mais qu’il n’osait en parler. L’absence de relation amoureuse dans l’immédiat permit alors de répondre favorablement à cette requête.

La nuit fut marquée par une intense proximité émotionnelle, avant que Mabong Sengah ne quitte les lieux, toujours en larmes. Pourtant, un doute subsistait : rien ne laissait présager une mort imminente.

Quelques semaines plus tard, à la surprise générale, il était toujours en vie. Interrogé sur sa soudaine longévité, l’individu expliqua, à travers de nouveaux sanglots, que Dieu le maintenait en vie. L’arnaque émotionnelle devenait de plus en plus évidente.

L’affaire prit une tournure plus inattendue encore lorsqu’un incident éclata dans une mini-cité voisine. Des cris attirèrent l’attention du voisinage : une autre étudiante, Flavour Ebenye, venait de piéger Mabong Sengah, surpris en train de dérouler son stratagème habituel chez une cousine. Cette fois, les choses prirent une autre tournure : plus robuste que ses précédentes victimes, la jeune femme administra une correction sévère à l’escroc sentimental.

L’intervention tardive des voisins permit d’éviter le pire, mais l’intéressé dut être hospitalisé, portant désormais les stigmates de sa supercherie.

Depuis cet épisode, il semble que les incursions de Mabong Sengah dans les milieux estudiantins se fassent plus rares, l’expérience ayant manifestement laissé des traces.