Dans la soirée du 10 juin 2024 le quartier Nkomkana de Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, a été le théâtre d'un drame qui a choqué les habitants. Yannick, un callboxeur très connu dans le quartier, a été tué par balles par des malfaiteurs qui lui ont dérobé sa recette.
Selon les témoignages recueillis sur place, Yannick était en train de fermer son commerce lorsque deux individus armés ont fait irruption. Ils ont exigé qu'il leur remette l'argent qu'il avait récolté au cours de la journée. Face à son refus, ils ont ouvert le feu, le touchant à deux reprises.
Transporté d'urgence au Centre Urbain des Urgences de Yaoundé (CURY), Yannick a succombé à ses blessures quelques heures plus tard, laissant sa famille et ses amis dans la consternation. Sa mère, inconsolable, a déclaré : « Mon fils était un jeune homme travailleur et honnête. Il ne méritait pas de mourir de cette façon. »
Ce drame n'est malheureusement pas un cas isolé à Yaoundé, où la criminalité est en hausse ces derniers mois. Les autorités locales ont annoncé le renforcement des patrouilles de police dans les quartiers sensibles et ont appelé la population à la vigilance.
Le décès de Yannick a également relancé le débat sur la sécurité des callboxeurs, ces petits commerçants qui proposent des services de téléphonie et de recharge de crédit. Ils sont souvent la cible de malfaiteurs qui leur dérobent leur argent ou leur matériel.
Les associations de défense des droits des commerçants ont appelé les pouvoirs publics à prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité de ces travailleurs vulnérables. Elles ont également exhorté les clients à faire preuve de solidarité en évitant de fréquenter les callboxeurs qui ne disposent pas de mesures de sécurité adéquates.
Le drame de Yaoundé est un triste rappel de la nécessité de lutter contre la criminalité et de protéger les plus vulnérables. Nos pensées vont à la famille et aux amis de Yannick.