Une bonne partie de la capitale camerounaise, Yaoundé mais aussi les localités environnantes, sont restées plongées dans le noir toute la journée de samedi suite à une interruption intempestive d’énergie électrique, a constaté APA sur place.
Selon plusieurs sources, c'est au moins 70% de la zone qui a ainsi vu ses activités économiques, industrielles et sociales paralysées à cause de ce délestage intervenu en début de matinée, et qui ne s'est achevé qu'à la tombée d la nuit pour les quartiers les plus chanceux.
Ici et là, les plus avisés et aisés, et en dehors des zones dites sensibles (hôpitaux, casernes, etc.) ont dû recourir aux services de générateurs vers lesquels certains particuliers accouraient également, dans l'espoir par exemple de recharger leur téléphone portable.
L'opérateur Eneo n'ayant annoncé aucune perturbation, ceux qui ont consulté l'espace des alertes de son site ont pu lire qu'il n'y avait «pas de travaux programmés» ce jour-là sur les lignes d'approvisionnement.
De même, la plupart des responsables contactés au téléphone par APA se sont refusés à tout commentaire sur le sujet.
Au lendemain de deux mois d'une grave crise énergétique qui avait alors secoué le Cameroun l'opérateur avait, en juin dernier, affirmé que le débit du fleuve Sanaga, le plus important du pays et qui abrite la plupart des centrales hydroélectriques, s'était amélioré à hauteur 700 mètres cubes, entraînant des gains de production de l'ordre de 30 mégawatts en moyenne sur le site d'Edéa, le plus important du pays.
De même, l'on annonçait une amélioration substantielle de l'approvisionnement dans la capitale avec l'acquisition définitive par le gouvernement de la centrale thermique d'Ahala, située dans la banlieue de la ville, construite par l'anglais Agrekko, un apport supplémentaire de 30 mégawatts.