Les flammes qui se sont élevées 17 février à 18 heures 45 minutes, brûlaient encore très fort à 23 heures au moment où nous quittions les lieux.
Il est 18 heures 45 lorsqu’une immense boule de feu déchire le ciel du quartier Nsam, derrière l’agence Eneo. « C’est Fokou Foberd qui brûle », entend alors partout. L’incendie, à en croire un employé de la scierie du milliardaire de Bansoa (région de l’Ouest) qui a requis l’anonymat, a pour origine, le trop plein de déchets de contreplaqués, sciure, et autres déchets de bois empilés par la scierie.
Devant l’immense incendie, les sapeurs pompiers venus sur les lieux avec cinq camions citernes, sont impuissants devant la gloutonnerie et l’ardeur des flammes. Les militaires versent et reversent de l’eau sur le gigantesque brasier qui au contact du liquide, va plutôt croissant. « Dans le passé, Fokou (la scierie Fokou Foberd, Ndlr) nous donnait tous ces déchets de bois. Et depuis qu’il a décidé de ne plus le faire, il est obligé de les brûler », nous confient les riverains, cachant mal leur satisfaction de voir le milliardaire « puni » par Dieu pour son manque de générosité.
Devant la violence des flammes, les sapeurs pompiers se rendent alors compte que leurs citernes, ne parviendraient pas à éteindre le feu, optent alors pour la délimitation du périmètre de sécurité, histoire d’empêcher le feu de se propager hors de la barrière de la scierie. Ils feront d’inlassables tours vers leur état-major, chargeant et rechargeant en vain leurs camions. Et les flammes, devenues plus menaçantes, ont fini par franchir la clôture de la scierie pour se diriger vers les maisons d’habitations. Chose qui a semé la panique parmi les populations. L’on impute cependant l’incendie à un bout de cigarette qu’aurait laissé trainer un employé de Fokou Foberd.
Pour ce qui était sur le point de devenir un embrasement total du parc à bois, les sapeurs pompiers, ont demandé aux conducteurs d’engins, d’éloigner dans la mesure du possible, les billes de bois, de l’incendie. Encore qu’au moment où nous quittions les lieux, les militaires avec leurs tuyaux dont certains coupés, étaien rafistolés au plastique.
Aucune perte humaine n’a été déplorée dans cet incendie. Des témoignages ont cependant laissé entendre que l’an dernier, la scierie Fokou Foberd, avait connu un incendie relatif aux mêmes déchets de bois, mais de moindre portée.