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Yaoundé: le DG d’une école de formation vole 35 millions à ses étudiants

L’Institut Supérieur Du Sahel Le Directeur a écopé de deux ans de prison

Tue, 31 Oct 2017 Source: cameroon-info.net

Le directeur de l’Institut supérieur « Afrique Energies Nouvelles » a été reconnu coupable d’avoir organisé une vaste escroquerie en faisant miroiter des formations et stages à ses étudiants en Europe.

Bien que le verdict soit en faveur de la dizaine de plaignants, c’est la mine plutôt défaite que ces derniers ont quitté le tribunal vendredi dernier à Yaoundé. Et pour cause, Eric Ngueguim Djiokeng, directeur de l’Institut supérieur « Afrique Energies Nouvelles » (AEN), a été déclaré coupable des faits d’abus de confiance et d’escroquerie aggravés.

D’après l’hebdomadaire Kalara du lundi 30 octobre 2017, il écope d’une peine d’emprisonnement de 2 ans avec sursis de 3 ans et est condamné à payer la somme de 148 000 FCFA, représentant les frais occasionnés par l’examen de la procédure.

Une sanction qui semble plutôt légère pour la dizaine de plaignants et qui a suscité dans les rangs de ceux-ci, une forte déception. Et pour cause, le juge qui examinait l’affaire a fortement revu à la baisse les prétentions pécuniaires qu’ils sollicitaient en réparation du préjudice subi.

Les fonds réclamés d’un total de 35,3 millions FCFA avaient été versés pour inscription à l’institut AEN et pour les voyages académiques pour la France et la Belgique que leur promettait Ngueguim Djiokeng, le directeur, peut-on lire dans le journal.

Pour la petite histoire, certains étudiants s’étaient inscrits entre 2012 et 2014. Après avoir versé les frais d’inscription, ils vont vite constater l’irrégularité des enseignants, le personnel encadreur insuffisant, et tous les dossiers constitués par le condamné u profit de ses étudiants pour les voyages en France et Belgique ont tous été rejetés par les ambassades. Les chancelleries ayant décelé des pièces truffées de faux, rappelle le journal.

Pour sa défense, le directeur d’AEN avait expliqué pendant l’instruction judiciaire que ses étudiants avaient bien reçu les enseignements théoriques de trois enseignants, dont il faisait partie. Après le rejet des demandes de visas pour ses étudiants, ses partenaires se sont montrés disposés à venir achever la formation pratique au Cameroun.

Sauf que les plaignants ont refusé cette option, préférant le remboursement de leur argent. D’ailleurs, ces derniers, non satisfaits de l’issu de ce procès dont l’affaire a débuté en 2012 ont décidé d’interjeter l’appel.

Source: cameroon-info.net