Quatre sécessionnistes ont été tués par l’armée, dans la nuit de lundi à mardi, lors de violents affrontements entre combattants se revendiquant du Scnc et forces de défense camerounaise.
1 gendarme a été blessé. Un important armement militaire a également été récupéré, a déclaré à Koaci, une source sécuritaire qui a fortement requis l’anonymat.
Les affrontements ont eu lieu à Dadi, une localité camerounaise frontalière au Nigeria, dans la Manyu, un des six départements de la région du Sud-ouest,-fief de la lutte armée-, entre séparatistes et armée.
Ces combats ont déjà fait au moins 20 morts, -dont certains sauvagement décapités-, dans les rangs des forces camerounaises.
Extradition
Lundi dernier, le gouvernement a confirmé l’extradition (extradition annoncée vendredi par KOACI NDLR) du Nigeria vers le Cameroun de 47 sécessionnistes dont Ayuk Tabe, leader des séparatistes.
Les séparatistes anglophones, exigent la création d’un Etat indépendant, qui regroupera le Nord-ouest et le sud-ouest, les deux régions anglophones du pays soit près de 4 millions d’habitants.
« Ces criminels sont désormais entre les mains de la justice camerounaise », avait déclaré à KOACI.COM, Issa Tchiroma Bakary, le ministre camerounais de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Il leur est reproché des actes de terrorisme au sens de la loi antiterroriste dont s’est doté le Cameroun en décembre 2014. Ils risquent la peine de mort.
Cette extradition, donne une nouvelle dimension à la crise anglophone, -né des revendications corporatistes en novembre 2016 et qui a pris la coloration socio politique et identitaire-, qui pourrait entrainer le Cameroun dans l’une des pires crises humanitaires de son histoire après les exactions de Boko Haram à l’Extrême-nord au cours duquel, le pays a enregistré plus de 100 mille déplacés internes.
En effet, d’après le Hcr, au moins 10 000 camerounais ont été enregistrés au titre de réfugiés au Nigeria, dans le prolongement de la crise dite anglophone.
L’agence onusienne chargée des refugiés fait savoir que ces personnes fuient les violences dans les deux régions anglophones du pays.