Les campagnes de vaccinations et d’abattages de ces bêtes sont entres autres mesures prises par la Cuy pour éradiquer le phénomène. Evoquez le sujet des chiens errants avec lui et il aura beaucoup de choses à vous raconter. Résidant du quartier Odza à Yaoundé, Antoine Nmama, informaticien dans une entreprise de la place, se souvient encore de sa mésaventure avec une de ces bêtes.
«C’était aux environs de 5h, il y a deux mois. J’allais faire du sport à quelques mètres de mon domicile. J’avais à peine franchi le portail de ma résidence qu’un chien, visiblement enragé, s’est mis à me poursuivre. J’ai dû me réfugier dans un arbre et attendre que quelqu’un vienne à mon secours. Ce n’est qu’après l’intervention des populations que la bête a pu être maitrisée », raconte-il, avec un sourire en coin.
Interrogés, plusieurs personnes confieront avoir vécu une situation similaire. En effet, dans la capitale politique, les piétons et les automobilistes partagent la route avec les chiens errants. Ici, le fait est devenu presque normal. Pourtant, sous d’autres cieux la situation est différente. La communauté internationale a d’ailleurs célébré le 27 août dernier la Journée mondiale des chiens errants.
Au Cameroun, éradiquer ce phénomène est l’une des préoccupations de la communauté urbaine de Yaoundé et du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia). Cette collaboration a abouti à la prise de nombreuses mesures, parmi lesquelles la création d’une police municipale. La première mission de cette police est la mise en fourrière de ces chiens, apprend-on d’une source à la Cuy.
«Nous avions jadis une fourrière à Nkolfoulou. Mais nous n’arrivions plus à en supporter les charges. Les propriétaires des chiens ne venaient pas les récupérer. De fait, ils ne payaient pas les charges de fourrière», déclare Georges Mahou, directeur du service hygiène et environnement à la communauté urbaine de Yaoundé, en revenant brièvement sur la définition d’un chien errant.
Selon lui, il s’agit d’un chien qui vit en libertinage, abandonné par son maître et qui ne bénéficie d’aucun encadrement. Il n’est donc pas exagéré de dire que ces animaux sont dangereux dans la mesure où, par une simple morsure, ils transmettent une maladie qu’on appelle communément la «rage».
En plus de la police municipale, des campagnes de vaccination et d’abattage sont entre autres mesures mises en place également par la communauté urbaine de Yaoundé (Cuy).