Plusieurs dénonciations sont faites à ce sujet par des acteurs de la société civile qui envisagent dans les prochains jours de se réunir à Douala afin d’interpeller les gouvernements.
«Les pays de la sous-région Afrique Centrale sont confrontés ces dernières années à des problèmes politiques, de gouvernance, de sécurité et d’insécurité sanitaire parmi lesquels: la circulation illicite des armes, la présence des groupes armés et terroristes notamment dans le bassin du lac Tchad, les tensions post-électorales, la corruption, la transhumance et la criminalité transfrontalière, le flux migratoire, la non-effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, la pandémie du Covid-19».
Ce constat est fait par le Réseau des acteurs de la société civile pour la paix en Afrique centrale (Raspac). Lequel affirme que tous ces problèmes constituent des facteurs de fragilisation des États, et sont sources de conflits tout en impactant négativement le développement de cette partie du continent.
C’est pourquoi après la rencontre sous régionale d’échanges tenue à Douala le 21 juin 2021, des assises sont annoncées pour les 28 et 29 octobre prochains car la situation alarmante mérite que l’on s’y attarde davantage. Des rencontres qui vont se tenir sous la coordination au coordonnateur d’émergence je vais en la personne de Me Essome Dipita Aime et celui du Réseau des acteurs de la société civile pour la paix en Afrique centrale (Raspac).
Selon Me Essome Dipita, il sera davantage question pour les participants en provenance du Cameroun, Tchad, RCA, Gabon, Congo et Guinée Équatoriale, d’analyser les enjeux et défis de l’intégration en Afrique centrale, de partager des informations sur la situation des frontières, de présenter un plan d’action et le plan de communication du Raspac. Enfin, de procéder à l’élection des membres des équipes Raspac au niveau régional.
En rappel, lors de la précédente rencontre de juin dernier, à l’issue des travaux, dans une déclaration, les participants avaient invité les Chefs d’État du Tchad et de la RCA à poursuivre le dialogue entrepris depuis la survenue de la crise frontalière et à mettre en place des mécanismes de résolution pacifique^des conflits entre leurs pays; à continuer d’accueillir et de soutenir les populations déplacées du fait des crises dans leurs pays respectifs. Ils avaient aussi appelé à la tenue d’un sommet des chefs d’États sur la transhumance dans la zone CEMAC. Nous y reviendrons.