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Zones anglophones: des militaires lourdement armés aux trousses des Ambazoniens

Bir Operations 670 Des militaires dans une maison en zone anglophone

Mon, 4 Dec 2017 Source: cameroun24.net

Le préfet du département camerounais de la Manyu (Sud-Ouest), Oum II Joseph, a demandé aux habitants d’une quinzaine de villages dont il a la charge d'évacuer d’urgence cette zone anglophone, sous peine d’être traités comme des terroristes ou des complices des actes criminels perpétrés ces derniers jours contre des éléments des forces de défense et de sécurité révèle APA.

Dans un communiqué dont APA a obtenu copie samedi, le préfet ordonne aux habitants de déménager toutes affaires cessantes «vers des quartiers plus sûrs de leur choix». De même, les pêcheurs et autres opérateurs économique, exerçant le long de la rivière Manyu, sont priés de suspendre immédiatement leurs activités.

La même injonction vaut pour les conducteurs de motos-taxis, priés de respecter scrupuleusement la suspension de toute circulation entre 19 heures et 6 heures (heure locale).

Des sources proches du dossier, jointes au téléphone par APA, ont affirmé que ces restrictions annonçaient l’imminence d’une vaste opération militaire dans la région, visant les activistes de la sécession à qui on attribue, depuis peu, les agressions mortelles contre des éléments de la police, de la gendarmerie et de l’armée.

Face à la presse jeudi soir, de retour de Côte d’Ivoire où il venait de participer au 5ème sommet Union africaine-Union européenne, le président Paul Biya a déclaré que «toutes les dispositions sont prises pour mettre hors d’état de nuire ces criminels et faire en sorte que la paix et la sécurité soient sauvegardées sur toute l’étendue du territoire national».

«Je pense, a-t-il indiqué, que les choses sont désormais parfaitement claires pour tout le monde : le Cameroun est victime des attaques à répétition de bandes de terroristes se réclamant d’un mouvement sécessionniste.»

Hier vendredi, le chef de l’État a présidé une réunion de crise à laquelle ont pris part les principaux responsables de la sécurité du pays, et au terme de laquelle aucune information n’a filtré.

La fièvre séparatiste, qui depuis plus d’un an s’est emparée des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a connu un nouveau développement dans la nuit du 29 au 30 novembre, lorsque des assaillants armés de fusils de chasse ont attaqué le poste-frontière de la Sûreté nationale de la localité Otu, dans département de la Manyu, tuant deux fonctionnaires de police en faction.

Alors que le gouvernement déplore à ce jour l’assassinat d’une demi-douzaine d’hommes en tenue, plusieurs activistes, mais également des organisations non gouvernementales, déplorent une riposte disproportionnée de la force par le régime de Yaoundé, ayant elle aussi fait de nombreuses victimes.

Source: cameroun24.net