Zones anglophones: trois autres écoles du nord-ouest en feu

24772 XIncendie100815750.pagespeed.ic.phY8Ve6SHo Depuis octobre 2016, les cours sont perturbés dans les régions anglophones du Cameroun

Wed, 24 Jan 2018 Source: camer.be

Des incendies ont à nouveau ravagé des bâtiments dans des établissements scolaires de cette région frondeuse.

Hier, mardi 23 janvier 2018, un incendie dont les auteurs sont encore recherchés, a détruit un bâtiment du St Rita College, une structure de l'Eglise catholique romaine. Le pan de l'institution abritant le dortoir des filles est parti en fumée, sous le regard impuissant de la communauté éducative et des riverains, dont beaucoup ont célébré en mai 2017, la commémoration de son 20ème anniversaire.

« Ils ont enfin réussi leur coup », s’exclament des parents d’élèves, qui précisent qu’une tentative antérieure de brûler le bloc administratif a échoué dans la nuit du dimanche au lundi dernier. Le mode opératoire des pyromanes a échappé aux autorités, qui n’ont eu que leurs yeux pour pleurer les dégâts.

Hors de Nkambe, chef-lieu du Donga Mantung, le feu a réduit en cendres le bloc administratif du Lycée de Balikumbat, dans le Ngoketunjia, jeudi dernier. Un troisième établissement a également connu les affres du feu ces derniers jours. L'origine du feu est rattachée à la crise en cours, comme moyen de contraindre les populations à adhérer aux mots d'ordre de désobéissance.

Dans cette radicalisation par le feu, pas moins d’une vingtaine d’incendies ont été enregistrés dans les établissements scolaires, depuis le début de la grogne, en octobre 2016. En rappel, le Lycée Bilingue de Jakiri, dans le département du Bui, a été brûlé dans la nuit du samedi 4 novembre 2017. Les policiers avaient expliqué que 5 individus armés sont arrivés autour de 20h30 et ont menacé les deux gardiens qui ont par la suite pris la fuite. Ils ont mis le feu au bloc administratif du lycée et se sont évaporés dans la nature.

La puissance du feu

Malgré les assurances des autorités administratives, quatre autres collèges de la région avaient vu passer le feu, au cours de cette semaine. Celle d’après, le Lycée Technique de Kumbo et le Presbyterian Secondary School (Pss) ont été incendiés. Le lundi, 15 mai 2017 déjà, cinq salles de l’école publique d’Atwakum, en plein cœur de Bamenda 2, étaient ravagées par des flammes d’une rare violence. Don de la coopération nippo-camerounaise, l’école a brûlé la veille du « commom entrance », l’équivalent du concours d’entrée en 6ème.

Dans le sillage de la préparation du 20 mai, le Centre de promotion de la femme et de la famille (Women empowerment centre) de Bamenda a été incendié dans la nuit du 19 au 20 mai 2017. L’établissement spécialisé dans l’encadrement des filles est situé à Old Town, un quartier qui héberge le Commissariat central, la Sous-préfecture de Bamenda 2 et la Division régionale de la police judiciaire du Nord-Ouest.

Dans cette escalade, le lycée d’Atiela a perdu son véhicule. Celui de Wum a été incendié. Au lycée de Nkambe, le véhicule du proviseur a été carbonisé. Son collègue de Nkwen n’a pas eu plus de chance. Le bloc administratif à Nitop, les toilettes du provisorat à Bayele, des documents au Cenajes ont subi la furie des flammes. Un enseignant du lycée technique « canadien » de Bamenda a perdu son véhicule ; le censeur du lycée bilingue a sauvé une partie du sien. Le pavillon de l’hôpital régional de Bamenda affecté à la faculté de médecine de l’Université publique a reçu la visite des pyromanes. Des inconnus ont tenté de mettre le feu sur des toilettes et des mini-cités à Bambili, etc.

C’est depuis octobre 2016 que les cours sont perturbés dans les régions anglophones du Cameroun. Les villes mortes ont été instituées pour contraindre le gouvernement à retourner au fédéralisme, à défaut de la sécession des régions anglophones. Le feu est utilisé pour terroriser les prétendus récalcitrants.

Les policiers avaient expliqué que 5 individus armés sont arrivés autour de 20h30 et ont menacé les deux gardiens qui ont par la suite pris la fuite. Ils ont mis le feu au bloc administratif du lycée et se sont évaporés dans la nature.

Source: camer.be
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