Ça chauffe au RDPC : Plus rien ne va, de grosses décisions vont tomber

À dix mois de l’élection présidentielle, la situation politique au Cameroun connaît une montée de tension. Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir du président Paul Biya, a exprimé son indignation hier, mardi 14 janvier, en dénonçant ce qu’il qualifie de « campagne de dénigrement » visant son président et une tentative de « discréditer le gouvernement ».

Dans un communiqué rédigé en des termes fermes, le RDPC a rappelé le 'rôle' de Paul Biya sur la scène politique camerounaise. Le parti va plus loin et souligne son statut de « candidat naturel » pour la prochaine élection présidentielle.

Bien que le chef de l'État, au pouvoir depuis plus de quatre décennies (43 ans cette année), n'ait pas encore officiellement confirmé sa candidature, cette possibilité agite le débat public depuis le début de l’année.

La question d’une éventuelle nouvelle candidature de Paul Biya suscite des réactions diverses dans le pays tant chez les hommes de médias que chez les religieux notamment les évêques.

Pour certains, l’idée d’un nouveau mandat d’un président âgé de 92 ans, au pouvoir depuis 1982, ne semble plus justifiable dans un contexte marqué par des revendications pour un changement de leadership. D'autres, en revanche, y voient la continuité d’un semblant de stabilité politique assurée par celui qui incarne le pouvoir depuis plusieurs décennies.

Face aux critiques, le RDPC maintient que l’avenir politique du Cameroun repose en grande partie sur la continuité incarnée par Paul Biya, qualifié de « pilier de la stabilité ».