Ça suffit : le peuple mobilisé contre Paul Biya, le palais tremble

Biya Marche Chantal Ça suffit

Thu, 17 Jul 2025 Source: www.camerounweb.com

Le journaliste à l’étranger, Boris Bertolt, écrit une lettre ouverte aux agents de l’État, aux fonctionnaires et aux retraités. Il leur demande de dire stop, mais à quoi ?

Camerounaises, Camerounais, fonctionnaires, contractuels d'administration, retraités oubliés et autres. Vous êtes des milliers à vous lever chaque matin pour servir ce pays.

Vous êtes le socle de l’administration, les piliers de l’école, les bras de la santé, les veilleurs de la justice. Et pourtant, que recevez-vous en retour ? Des salaires misérables. Des rappels qui prennent des années à sortir ou qui ne sortent même pas. Des pensions bloquées pendant que les retraités meurent dans le silence. Des promotions arbitraires Des ministères où il faut payer pour qu’un dossier avance. Des chefs qui vous parlent comme à des enfants.

Pendant ce temps, les ministres, les DG, les hauts cadres vivent comme des princes grâce à l'argent volé dans les caisses de l'État. Avec le fruit de vos impôts, ils roulent dans des voitures de 100 millions, s’habillent à Paris, se soignent à Genève, envoient leurs enfants dans les plus grandes écoles à l’étranger. Et vous, vous n’avez même pas de quoi envoyer votre enfant à l’université publique. Votre fille devient vendeuse de beignets ou du Baume François, votre fils moto taximen ou fumeur de chanvre, malgré les diplômes. C

’est ça, le Cameroun qu’on vous demande de continuer à supporter ? Ils vous regardent de haut. Ils vous font croire que vous n’avez pas le choix. Ils veulent que vous soyez des spectateurs muets de votre propre misère. Mais cette année, vous avez un choix. Cette année, vous avez une arme. Une seule : votre voix. Votre bulletin de vote. Votre détermination pour un avenir meilleur. Et si vous choisissez de voter encore pour Paul Biya, alors ne vous plaignez plus. Car voter pour lui, c’est dire oui à la pauvreté organisée. Oui à l’injustice. Oui à l’humiliation. Oui au mépris. Oui aux mêmes visages qui se partagent le gâteau depuis 40 ans, pendant que vous, vous ramassez les miettes.

Ne votez pas pour continuer à souffrir. C'est le moment ou jamais de mettre fin à nos souffrances. Essayons un autre système pour redonner de l’espoir. Ne prêtez pas votre voix à ceux qui vous ont piétinés si longtemps. Et surtout, surveillez le vote. Soyez les gardiens de votre propre dignité.

En plus, positionnez-vous au centre du débat politique et ne l’abandonnez plus. Le pouvoir vous appartient. Et à vous, fonctionnaires qui serez encore mobilisés pour superviser les bureaux de vote : vous avez une responsabilité historique. Ne soyez plus complices de la fraude. Ne détournez plus les regards pendant que des urnes sont bourrées. Ne signez plus des procès-verbaux qui trahissent la volonté populaire.

Ce jour-là, vous serez les yeux et les mains du peuple. Agissez avec conscience, avec honneur. Refusez d’être les instruments d’un système qui vous humilie et vous méprise. Ce n’est pas seulement un bulletin qu’on comptera, c’est votre avenir que vous protégerez. Le Cameroun ne changera pas si vous ne changez pas d’attitude. Le pouvoir ne vous respectera que si vous cessez de vous incliner. Pour vous. Pour vos enfants. Pour tous ceux qui sont partis sans rien voir changer. Ne votez plus contre vous-mêmes. Ne votez plus pour qu’ils vivent mieux pendant que vous mourrez à petit feu. Levez la tête. Redressez le dos. Et dites : ça suffit.

Source: www.camerounweb.com