Le nouvel attentat kamikaze perpétré par la secte Boko Haram le 11 juillet 2015 au marché central de N’Djamena, au Tchad, faisant une dizaine de morts et plusieurs blessés, relance le débat sur le fonds spécial décidé en février 2015 par la Conférence extraordinaire des chefs d’Etat du Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale (Copax).
A cet effet, Ahmad Allam-Mi (photo), le Secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), a signé le 11 juillet dernier à Libreville un communiqué qui, dans un premier temps, « condamne avec la plus grande fermeté cet acte ignoble et lâche, dirigé contre les institutions de l’Etat tchadien et les populations civiles innocentes ».
Par la suite, il rappelle que « cette situation montre l’urgente nécessité pour les Etats membres de rendre disponible le Fonds spécial de 50 milliards de FCFA décidé par la Conférence extraordinaire des chefs d’Etat du Copax à Yaoundé, en février 2015, en soutien au Cameroun et Tchad ».
En effet, dans la cadre du Pacte d'assistance mutuelle entre les Etats membres de la Ceeac, en plus de la création d’une Force multinationale mixte (FMM), il a avait été décidé le 14 février dernier de créer un fonds d’aide d'urgence en ressources ?nancières d'un montant de 50 milliards de FCFA.
Depuis lors seule la FMM se met progressivement en place. La promesse financière pour soutenir le Cameroun et le Tchad en première ligne dans la guerre contre Boko Haram ne s'est pas toujours pas matérialisée.