Cameroun: Un responsable de la présidence veut arracher un terrain à une veuve

Cameroon Presidency Photo utilisée juste à titre d'illustration

Fri, 16 Oct 2015 Source: Le Courier

Il s’appelle Jean Claude essomba. Recruté à la présidence de la République comme agent d’entretien, l’actuel chef de service du budget et du matériel à la direction des affaires générales est au cœur d’un hold-up foncier dans la localité de Nkozoa, quartier situé à la périphérie de la capitale Yaoundé et dépendant de l’arrondissement de Soa, dans la région du Centre.

A coup de trafic d’influence et d’espèces sonnantes et trébuchantes, ce nouveau riche aurait décidé d’élargir son empire en ciblant cette fois un lopin de terre d’environ 3 hectares appartenant à veuve Kouam. Vorace, il aurait mis à contribution les nommés Etoga et Ekouma qui s’autoproclament à dessein comme des ayants-droits de leur feu oncle, présenté comme le vendeur du terrain acquis par la veuve Kouam, depuis 1982.

le trio a déjà réussi à avoir gain de cause en première instance à Mfou, dans la Mefou et Afamba, et plusieurs indices inclinent à penser que grâce à leurs puissants soutiens (Jacqueline Koung à bessiké, ministre des Domaines, du Cadastre, des Affaires fonciers, Dieudonné Bouba Ndengue, directeur général de la Sodepa, par ailleurs ancien Dag à la Présidence donc ex-chef hiérarchique de Jean Claude Essomba) qu’ils auront finalement le dessus sur la pauvre veuve qui n’aura plus que ses yeux pour pleurer.

Approchés par Le Courrier, Jacqueline Koung à Bessiké et m. Dieudonné Bouba Ndengue nient toute implication dans ce dossier aux relents de corruption. Propriétaire de plusieurs cabarets et établissements hôteliers, m. Jean Claude Essomba rêve certainement de bâtir un prochain cadre ludique à Nkozoa à l’instar de ceux des quartiers Emombo (Club bantou, Hôtel City Stop et Messassi).

Toutes nos tentatives de joindre Jean Claude Essomba sur ses deux téléphones portables sont restées vaines jusqu’au moment où nous mettions sous presse cette édition. Nous-y reviendrons.

Source: Le Courier