Une stratégie de protection des Plantes en gestation

Henri Eyebe Ayissi007 Henri Eyebe Ayissi, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader)

Thu, 10 Dec 2015 Source: --

Du fait des réductions des barrières douanières initiées par l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), les biens issus des pays producteurs peuvent voyager librement à travers le monde. Seulement, ce flux abondant de produits biologiques est susceptible de véhiculer des maladies. En s’introduisant dans les pays, celles-ci peuvent se disséminer et générer des désastres économiques.

D’où la nécessité pour les Etats africains de réfléchir à une stratégie pouvant limiter ces infections et partant, renforcer les mesures de gestion de la santé des plantes. Avec l’appui de l’Union européenne, les pays africains réunis au sein du Conseil phytosanitaire inter africain de l’Union africaine (Cpi-UA), organisent depuis hier un atelier sur le renforcement du système de gestion de la santé des plantes en Afrique.

Pour présider la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Henri Eyebe Ayissi, était accompagné de l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Cameroun, Françoise Collet. A l’occasion, Jean Gérard Mezu’Ella, directeur du Cpi-UA a indiqué que l’évènement vise à renforcer les capacités des responsables en charge de la protection des végétaux en Afrique dans le management efficient du secteur phytosanitaire.

D’après le Minader, l’évènement a été organisé à l’initiative de la direction générale de la santé et sécurité alimentaire-Européenne. Laquelle avait promis d’assister le CPI-Ua dans la mise en place de sa stratégie 2013-2014 et de sensibiliser les pays africains sur la nécessité de développer des systèmes. En effet, l’OMC a consacré l’analyse du risque agricole comme seul outil pour déterminer la palette de mesures à appliquer à un produit en vue de permettre sa circulation. Bien que disposant d’un laboratoire d’analyse diagnostique des produits et d’intrants agricoles et d’un réseau de 50 postes de police phytosanitaire, le Cameroun, tout comme de nombreux pays africains, est confronté au déficit du personnel qualifié et au non-respect des normes d’un point de vue infrastructurel.

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