Dans son numéro 4219, le quotidien Mutations relaie l’information selon laquelle Félix Nguélé Nguélé, le Gouverneur de la Région du Sud, est en colère contre les Maires. Le sujet occasionnant la colère du patron du Sud, c’est le Budget d’Investissement Public (BIP). Pour lui, ce sont eux qui tirent son taux d’exécution vers le bas. Et cela ne l’enchante guère. Surtout que le 2 septembre dernier, au siège de la Délégation régionale du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), les magistrats municipaux de la Région ont répondu aux abonnés absents à toutes les assises du comité d’évaluation de suivi-évaluation, du BIP.
Fort de cela, Félix Nguélé Nguélé a donc décidé de convier ceux-ci à une réunion extraordinaire. «Cette réunion est consécutive à un constat amer que j’ai eu à faire selon lequel les crédits transférés par les magistrats municipaux ne sont pas consommés. Et quand ils le sont, cette consommation se fait de manière désinvolte», a-t-il déclaré.
Le patron du Sud estime qu’il n’est pas concevable qu’avec une enveloppe de l’État de 28 millions de FCFA allouée à chaque Commune pour l’entretien des routes rurales et celles relevant du périmètre urbain, sur le terrain la concrétisation de l’utilisation de ce revenu soit négative. «Ailleurs l’utilisation de ces crédits fait l’objet d’un branle-bas. Alors que dans le Sud c’est la léthargie et l’immobilisme. La situation étant assez grave, j’attends de cette réunion que les Maires me donnent des assurances que les crédits vont être consommés et que les travaux seront exécutés dans les règles de l’art. Ce serait une faute impardonnable que de ne pas se conformer à cette instruction», a-t-il dit.
Toutefois il faut noter que l’origine de cette sortie de Félix Nguélé Nguélé est les plaintes formulées par les différents comités du BIP contre les Maires. Des rapports dressés par ces derniers, il en ressort que les Maires brillent par leur manque de collaboration que ce soit dans leur participation aux sessions des comités qu’en matière de communication.