Pour le Quotidien de l’Économie n° 01155 du 11 octobre 2016, l’absence de la constitution de la société chargée de gérer le Terminal Polyvalent du Port de Kribi (TPK) est l’obstacle qui empêche celui-ci de démarrer ses activités. Les parties prenantes du TPK ne s’accordent pas sur le capital de la société de gestion. «KPMO (Kribi Port multiple Operators), [consortium des entreprises camerounaises], accuse Necotrans, opérateur français, de manœuvres pour s’emparer de manière exclusive des manettes de la boîte, et éjecter les opérateurs locaux. Du moins c’est ainsi que la situation a été présentée au Secrétaire Général de la Présidence de la République [SGPR] au SGPM [SG du Premier Ministère], au Ministère des Transports et au Port Autonome de Kribi», peut-on lire.
Selon les explications fournies à la Présidence de la République, souligne le journal, il est indiqué que «Necotrans ne veut plus traiter avec la personne morale KPMO et souhaiterait négocier directement avec les différents membres qui constituent ce groupement». Necotrans est alors soupçonné de vouloir dissocier KMPO, qui éclaterait en 9 associés différents avec lesquels il sera plus facile de discuter. Selon Le Quotidien de l’Économie, certains d’entre eux ont fait l’objet d’une approche très intéressée par Necotrans. «Cette évolution stratégique du chef de file pour des raisons hégémoniques évidentes est rejetée par l’ensemble des membres de KMPO qui ont pris conscience du danger qui plane sur leurs têtes», affirment les responsables de ce groupement d’entreprises camerounaises.
Necotrans, souligne le journal, est un géant français de la logistique et du transport international implanté dans une trentaine de pays dans le monde. Il est également présent au Port Autonome de Douala (PAD), dans la capitale économique du Cameroun. KMPO est un consortium d’entreprises camerounaises. Il a été mis en place pour les besoins de la cause, c’est-à-dire, la concession du Terminal Polyvalent du Port de Kribi. Nécotrans et KMPO s’étaient mis ensemble grâce à un accord de groupement signé en 2013. Soit 51% pour l’opérateur français et 49% pour l’entité composée d’opérateurs camerounais.