Le dernier message de fin d’année de Paul Biya continue de susciter des réactions entre approbations et condamnations. Interviewé par RFI (Radio France Internationale) le 3 janvier 2017, Joshua Osih n’a pas hésité à comparer la gouvernance de l’actuel Chef de l’État à l’Apartheid (ségrégation raciale ayant sévi en Afrique du Sud entre 1948 et 1994).
Répondant à la question de savoir s’il comparait le Cameroun à l’Afrique du sud pendant l’Apartheid, le Député SDF du Wouri a répondu sans ambages: «Nous pensons que c’est le cas. C’est pour cela que certaines personnes n’hésitent pas à dire que ce qui se passe entre la clique régnante du régime de Yaoundé et le reste des Camerounais ce n’est rien d’autre que de l’Apartheid. Nous pensons qu’il faut absolument qu’on se parle pour essayer de trouver des solutions durables à la souffrance des Camerounais».
Il n’en fallait pas tant pour provoquer le courroux du Gouvernement. Celui-ci a d’ailleurs réagi par la voix de son porte-parole. Issa Tchiroma a réagi ce 4 janvier toujours sur les ondes de RFI. «Le Cameroun n’est pas et ne connaîtra jamais grâce à Dieu, jamais l’Apartheid», a affirmé le ministre de la Communication. Il n’a d’ailleurs pas manqué de tacler Joshua Osih en soulignant qu’en tant qu’opposant, ce dernier ne pouvait afficher une autre attitude.
Pas en revanche sûr que cette sortie du porte-parole du Gouvernement arrange les choses. Une polémique née à la suite des propos de Paul Biya relatifs aux mouvements de revendications dans les Régions anglophones du pays. Des revendications qui sont parfois allées jusqu’à la demande de sécession. À ce sujet, Paul Biya a été sans équivoque: «le Cameroun est un pays plus que jamais debout. Un pays un et indivisible».