Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, s’est inscrit en faux contre des rumeurs persistantes, faisant état d’un convoi clandestin américain de 13 camions chargés de containers d’armes, et qui aurait été appréhendé samedi dernier par les forces de sécurité dans la ville de Kousseri (Extrême-Nord) frontalière avec le Tchad.
Dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, le ministre, tout en reconnaissant que le convoi, en provenance de N’Djamena (Tchad) et en partance de Garoua (Nord-Cameroun), a été immobilisé par la douane et les services de sécurité, parle d’« un contrôle de routine» ayant néanmoins conduit l’autorité préfectorale locale à mettre sur pied «une commission chargée de procéder à l’inventaire du matériel transporté ».
« Dans le respect de la souveraineté de notre pays et en application des règles et procédures en vigueur, les autorités américaines se sont volontairement prêtées à cette opération et ont parfaitement coopéré, pour que celle-ci se déroule dans les meilleures conditions de transparence et de sérénité. »
Aucune arme n’a été retrouvée dans lesdits véhicules, affirme Issa Tchiroma Bakary, qui précise que la cargaison identifiée est constituée de matériels de couchage, de cabines de toilette, de kits de rations alimentaires et de boîtes de conserves, de c'bles électriques et accessoires ainsi que d’équipements et de matériels de climatisation.
Selon le porte-parole du gouvernement, «contrairement à certaines rumeurs qui ont malheureusement circulé ces derniers jours, le chargement de ce convoi n’était constitué que de matériels divers ».
Le convoi, fortement soupçonné par certains de vouloir introduire des armes et munitions au Cameroun dans le but de déstabiliser le régime, reste toutefois stationné dans la ville de Kousseri, dans l’attente de l’aboutissement des formalités d’usage engagées par l’ambassade américaine à Yaoundé.
Les États-Unis assistent le Cameroun dans sa croisade contre la secte islamiste Boko Haram, qui sévit dans la région de l’Extrême-Nord, en termes de renseignement avec un contingent de 300 hommes, mais également d’observation via des drones.
Il s’agit d’un « soutien précieux » que Issa Tchiroma Bakary a tenu à saluer dans son communiqué, martelant que le Cameroun restait déterminé à d’œuvrer de concert avec la communauté internationale pour l’éradication totale du terrorisme à travers le monde.