La quatrième audience du procès des trois leaders du consortium, pionniers de la révolte observée dans les régions anglophones a eu lieu le 27 avril dernier à Yaoundé. Selon le quotidien Le Messager du vendredi 28 avril 2017, deux des trois leaders de cette crise, Nkongho Agbor Balla et Fontem Neba incarcérés depuis le 17 janvier 2017 ont émis le vœu de comparaitre libre. Mais cette requête a été rejetée par Cécile Abega Mbazoa, président du tribunal.
Pour le procureur militaire, les faits reprochés aux leaders anglophones à savoir hostilité contre la patrie, sécession, guerre civile, propagation de fausses nouvelles, atteintes aux agents publics de l’Etat et résistance collective ne sauraient être remis en cause. De son avis, si les prévenus se retrouvent en liberté, ils peuvent mettre à mal les institutions de la République, gage de la sécurité, peut-on lire dans le journal. C’est pour cette raison que le tribunal veut prévenir tous risques susceptibles de ne plus mettre en péril, la paix et la sécurité des citoyens.
Par ailleurs, au cours de ce procès, les avocats de la défense se sont opposés à la jonction des procédures, pratiquée par le tribunal. En effet, les trois leaders de la contestation anglophone ont vu leur affaire jumelée à celle des 22 autres prévenus, accusés des mêmes délits, indiquent le quotidien. A cela, le commissaire du Gouvernement rétorque : « Ils sont accusés des mêmes délits. Pourquoi voulez-vous que l’on sépare des prévenus qui sont liés pendant l’exécution de l’acte de vandalisme ». En plus de cela, la défense a soutenu que ses 25 désormais clients sont détenus parce qu’ils ont exprimé un avis politique. Une plaidoirie qui ne sera pas du tout du gout de l’accusation. Néanmoins, en attendant la prochaine audience qui aura lieu le 24 mai 2017, les leaders du consortium restent en détention et ce probablement jusqu’à ce qu’à la fin de cette affaire.