Selon le Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDHAC), il y aurait plutôt 73 prévenus au lieu de 23 comme le clament les sources officielles.
Déclenchée en mi-octobre 2016, la crise anglophone a fait le tour du monde, suscitant nombre de réactions des organismes internationaux parmi lesquels l’Organisations des Nations Unies (ONU) et l’Union Africaine. C’est d’ailleurs sous la médiation de la première que l’internet a été rétablie dans les régions concernées, alors qu’il avait été suspendu pendant près de quatre mois par le Gouvernement.
A ce jour, les principaux mis en cause dans cette affaire, sont toujours en détention. Au moment des faits, des sources officielles avaient indiqué que 23 prévenus étaient aux arrêts et attendent que soient rendus leur jugement, ou démontré leur implication dans cette crise qui secoue le Cameroun depuis plusieurs mois.
Sauf que pour le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), il y aurait plutôt 71 prévenus, au lieu de 23 comme le clament les officielles, peut-on lire dans le quotidien Le Messager du jeudi 1er juin 2017, dans lequel est dressé la liste complète des concernés.
Par ailleurs, le REDHAC et le Véritas Common Law, deux organisations de la société civile, sont montés au créneau pour dénoncer la violation des articles 6 et 7 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples par le Gouvernement, au détriment des 71 prévenus, peut-on lire dans le journal. En effet, l’article 6 de ladite charte prévoit que « tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de la personne. Nul ne peut être privé de sa liberté sauf pour des motifs et dans des conditions préalablement déterminés par la loi ; en particulier, nul ne peut être arrêté ou détenu arbitrairement ».
Et l’article 7 (1) d) dispose que « Tout individu aura le droit d’entendre sa cause… dans un délai raisonnable par une cour ou un tribunal impartial ».