Pour justifier l’intervention militaire dans la zone anglophone du Cameroun et le refus du pouvoir de Yaoundé de dialoguer avec les leaders de la contestation anglophone, les multiples soutiens que la dictature de Paul Biya a déversé sur les réseaux sociaux s’appuient sur le cas de l’Espagne où le gouvernement espagnol se refuse à tout dialogue avec les leaders catalans.
Ces soutiens de Paul Biya s’appuient également sur la répression du référendum catalan du 1er octobre dernier pour justifier celle de la manifestation qui s’est tenue à la même date dans les deux régions anglophones du Cameroun, relative à la proclamation de l’indépendance de la République virtuelle d’Ambazonie.
Ce qu’ils ignorent où feignent d’ignorer est que pendant que la Catalogne à tout un parlement et un président d’un conseil de gouvernement qui n’est pas inquiété en Espagne, le directoire de l’Ambazonie est traqué, persécutés, contraint à l’exil et considérés comme des « terroristes » par le gouvernement camerounais. Pendant que la Catalogne a une chaîne de télé qui émet sur le territoire espagnol, celle de la république virtuelle d’Ambazonie émet à partir de l’étranger et le gouvernement camerounais s’emploie à couper son signal.
La cause des Ambazoniens n’est défendable par aucun camerounais mais rien n’explique les persécutions dont ils sont l’objet et la répression qui s’abat sur leur mouvement.