Le Mouvement pour la démocratie et le progrès déplore les pertes en vies humaines et indexe le gouvernement du Rdpc à cause de son inertie et son manque d’anticipation dans la conduite des affaires publiques.
C’est la substance d’une déclaration faite devant les médias samedi 7 septembre dernier par le président de ce parti que préside M. Paul-Alain Eboua. Une crise socio-politique qui agite les régions camerounaises du Sud-ouest et du Nord-ouest d’expression anglaise, qui divise les Camerounais et émeut la communauté internationale.
L’Organisation des Nations Unies, l’Organisation internationale de la Francophonie et bien d’autres encore ont déjà eu à exprimer leur inquiétude sur cette actualité camerounaise qui a pris de l’ampleur depuis novembre 2016 et appeler le gouvernement et les protagonistes anglophones à la retenue et au dialogue inclusif.
Face à la gravité de la situation, le Mouvement pour la démocratie et le progrès qui rappelle à la mémoire collective son géniteur, feu Samuel Eboua, ancien secrétaire général à la présidence de la République sous Ahmadou Ahidjo puis ministre d’Etat sous Paul Biya , « condamne fermement et sans réserve les actes de violence et les appels à la division», enregistrés pendant les manifestations des 22 septembre et 1er octobre 2017 ainsi que les attentats à la bombe à Bamenda et Douala qui constituent « une étape supplémentaire dans l’escalade»
Paul-Alain Eboua, actuel président national du Mdp « déplore les pertes en vies humaines, des biens publics et privés», enregistrées au cours des différentes manifestations entre les éléments des forces de l’ordre et les manifestants survoltés. Il ne manque pas d’adresser « ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées».
D’une manière général, le président national du Mdp considère que ce qui est en jeu à travers cette crise, c’est la préservation de la nation camerounaise en tant qu’entité unie, par-delà son caractère bilingue et multiculturel.
Et quid de l’absence de paul Biya Encore pour le Mdp, le Cameroun aurait pu faire l’économie de la crise actuelle si le gouvernement avait mis en application la décentralisation à travers l’institution des régions tel que le prévoie la constitution issue des accords de la tripartite dont son fondateur, Samuel Eboua aura été un des acteurs majeurs. Ainsi « le Mdp réaffirme son attachement à la forme unitaire de l’Etat. Un Etat unitaire décentralisé, seul capable de garantir aux populations la gestion de leurs affaires et la prise en compte des spécificités locales».
Paul-Alain Eboua ne fait pas l’économie de son inquiétude et appelle les différents acteurs de la crise à un sursaut patriotique afin de renouer les fils d’un « dialogue inclusif qui devrait donner l’opportunité à la nation de refonder son consensus institutionnel».
Ce débat dont les conclusions, précise le président national du Mdp, devront logiquement recevoir l’assentiment du peuple camerounais pourra déboucher sur l’accélération du processus de décentralisation, soit au fédéralisme, soit à toute autre chose. Surtout pas à la séparation dont les partisans ne sont pas invités au débat que Paul-Alain Eboua appelle de tous ses vœux.
Il précise néanmoins qu’il appartient au président de la République, garant des institutions, de choisir les sujets du débat, le profil des participants et de définir les modalités de validation et de mise en œuvre des conditions de cette consultation, dans la stricte objectivité et transparence.
A la question d’un journaliste qui s’inquiète de l’absence du chef de l’Etat pendant que « le pays brûle», Paul-Alain Eboua espère que le président de la République ne saurait tarder à rentrer au pays.