Ecroué à la suite d’une dénonciation, Athanase Yotta a été mis hors de cause par les enquêtes. Il exige que réparation soit faite.
C’est pour tenter de laver son honneur et sa réputation ternie après avoir passé neuf mois derrière les barreaux à la prison centrale de Garoua, qu’Athanase Yotta, ex-employé à la Société Sucrière du Cameroun (SOSUCAM) a exigé que réparation soit faite. En effet, il avait été incarcéré et libéré par la suite, après que des enquêtes aient déclaré son innocence par rapport aux faits à lui reprochés par l’entreprise sucrière, non révélés à l’audience. C’est la raison pour laquelle il a trainé devant les tribunaux son ancien employeur, à qui il réclame la somme de 24 millions FCFA.
Cette somme, souligne l’hebdomadaire Kalara du lundi 26 mars 2018, représente aux yeux du plaignant, la réparation du préjudice subi. Il a pour cela saisi le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Benoue à Garoua, d’un recours dans lequel il sollicite qu’on ordonne à la SOSUCAM de lui délivrer un certificat de travail sous astreintes de 200 mille FCFA par jour de retard d’exécution de la condamnation.
Malheureusement pour le plaignant, ses revendications ne vont pas prospérer devant la barre, peut-on lire dans le journal. Pour l’avocat d’Athanase Yotta, « après neuf mois de détention, l’image de son client a été ternie, son honneur bafoué. SOSUCAM doit payer la note pour suite à sa fausse dénonciation », scande l’avocat dans son plaidoyer.
Même si le recours de M. Yotta a finalement été déclaré recevable, il n’en demeure pas moins qu’aux yeux de la Cour, il n’est pas justifié. Pourtant, l’article 1382 du Code civil, dispose que : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à réparer ».
Au finish, pour le plaignant, la justice n’a pas été équitable. Au plus grand dam de ce dernier emet des reserves sur l'impartialité des juges en charge de ce procès.